[Essai] Le Mercedes-Benz G 320 CDI

Le Mercedes-Benz G 320 CDI
Par Julien Marcos 18/07/2007
Source : automobile.challenges

Après deux jours passés au volant du Classe G, le constat est simple, ce véhicule est LE baroudeur par excellence. Des steppes arides aux marais hostiles, en passant par les Champs-Elysées, le mythique 4x4 Mercedes est incontournable. L’aventure débute en 1979, lorsque Mercedes-Benz décide de commercialiser son premier Geländewagen (tout terrain dans la langue de Goethe). Fabriqué à Graz en Autriche, le Classe G a des gènes militaires, ce qui explique ses prédispositions exceptionnelles au franchissement. Son début de carrière prend logiquement une tournure "utilitaire", avec un véhicule dénué de confort et des motorisations qui lui interdisent une utilisation routière. Vingt huit ans plus tard, le G est devenu un synonyme de luxe, avec une présentation et des performances d’actualité.


Même si les plus jeunes le trouvent "vieillot", tout le monde s'accorde à dire que les diverses évolutions esthétiques qu'il a connues lui permettent de rester dans le coup. Un peu à l'image du Defender de Land Rover. En châssis long, le G impressionne. Surtout lorsque l'on sait qu'il mesure 1,93 mètre de haut. Même le ML 500 paraissent gringalet en comparaison ! Nous avons jeté notre dévolu sur la version G 320 CDI, selon nous la mieux adaptée à la masse (2,5 t) et au portefeuille.


Le bon cheval
Le V6 3.0 fait assurément partie des tous meilleurs Diesel de sa catégorie, surtout lorsqu’il est associé à la transmission 7G-Tronic. Pour rappel, ce bloc développe 224 chevaux et 540 Nm de couple dès 1.600 tr/min. Très souple et silencieux, il métamorphose le comportement du Classe G. Pas la peine de cravacher sur route, la mécanique enroule tranquillement et permet d’adopter un rythme étonnant vu l’âge de la bête. Il faut dire que le Geländewagen a reçu toutes les béquilles électroniques dernier cri. Contrôle de traction 4ETS, freinage d'urgence assisté BAS, contrôle dynamique de stabilité ESP... pour un bilan plutôt sain lors d'une utilisation strictement routière. Certes, les pneus crissent en sortie de virage, le freinage manque de consistance, la direction se montre un peu "camionnesque"... Mais globalement le bilan est positif.

C'est en dehors des sentiers battus que le G dévoile son vrai visage. C'est simple, l'infini semble être sa seule limite. Franchissement, croisement de ponts, passage de gués... Rien ne l'arrête, d'autant qu'il bénéficie de trois blocages de différentiel. Si vous envisagez de faire un tour du Monde, vous connaissez déjà votre future monture. Et en plus, elle sait se montrer confortable, surtout si l'on opte pour les excellents sièges cuir multicontours optionnels (2.450 euros). En revanche, l'ergonomie est totalement dépassée. Lève-vitres au sommet des portières, GPS situé trop bas, rétrovision centrale quasi-inexistante (caméra de recul à 550 euros indispensable)... Les exemples ne manquent pas.

Pour faire passer la pilule, l'équipement se montre assez généreux : régulateur/limiteur de vitesse, autoradio CD, jantes alliage de 16 pouces, climatisation automatique, colonne de direction à réglages électriques... De quoi rendre les longues distances attrayantes. Très habitable en châssis long. L'habitabilité est aussi le point fort de cette version longue, avec un espace aux jambes généreux pour les passagers arrière et un coffre (ou plutôt une soute) immense, mais qui souffre de l'absence de cache-bagage de série (une option mesquine à 450 euros) et de filet de retenue pour les valises. Pensez-y en abordant les virages serrés.


L’essai du Mercedes G 320 CDI nous a comblé. Bourré de défauts, mais si impérial en tout-terrain, c’est assurément l’un des véhicules les plus charismatiques du marché. Reste qu'avant de l'acquérir, il vous faudra réfléchir à deux éléments. L'encombrement tout d'abord. Le G est Géant (2,01 m de large) et il exige de dénicher un parking à la hauteur (dans tous les sens du terme). Puis vient l’addition, particulièrement salée. A 73.050 euros hors options, il se montre sensiblement plus cher que le moderne GL 320 CDI (67.200 euros). Mais il est si attachant...


EN RESUME : Mercedes-benz G 320 CDI

LES PLUS +
Véhicule intemporel
Capacités de franchissement exceptionnelles
Mécanique très agréable
Qualité de finition

LES MOINS -
Aérodynamique
Freinage moyen
Ergonomie dépassée


Source : automobile.challenges

Le Mercedes Classe G passe par la case rappel aux Etats-Unis
Source : leblogauto



Sur les routes (et en dehors) depuis plus de 30 ans, le Mercedes Classe G n’est toutefois pas exempté de rappels pour des problèmes de sécurité. Pas de panique néanmoins, il s’agit juste d’un petit problème concernant le clignotant perché en haut de l’aile avant…

Depuis 30 ans, le Classe G promène sa silhouette cubique, et malgré l’arrivée de nouveaux modèles de SUV chez Mercedes, il conserve toujours sa place à part dans la gamme. 30 ans et peu de changement, mais un petit détail a fait l’objet d’une demande de rappel par la NHTSA. En effet, même si les clignotants du G son positionnés au même endroit depuis 30 ans, en haut des ailes, quelques modèles ont reçu des grilles de protection sur ces clignotants. Des grilles qui ont avant tout un rôle esthétique pour ajouter encore un peu de chrome, et qui réduisent selon la NHTSA la visibilité du clignotant par les autres usagers de la route…

3.522 véhicules, vendus entre 2002 et 2010 vont donc être appelé à se rendre en concession pour recevoir de nouvelles pièces conformes aux directives de l’administration… Ils sont bons aussi les américains



Source : leblogauto

Mercedes Classe G 320 CDI
Julien Caupeil le 06.2007
Source : www.321auto.com





L'éclaireur
Après 28 ans de bons et loyaux services, il était temps de faire le point sur le "G".
Celui que l'on appelle le "Djiklass" est le patriarche incontesté de la famille des SUV Mercedes : le ML, le GL, et le GLK doivent le respect à cette auto qui baroude sans coup férir depuis 1979. Nous avons pris le volant de cette légende du offroad pour valider sa légitimité de patron des 4x4.


D'où tu viens ?
A l'instar de la Jeep et du Hummer, le Classe G a été développé pour les militaires Voir : ICI. Aujourd'hui encore il est utilisé par un bon nombre d'armées de terre, notamment au Canada, en Allemagne et dans las pays du nord de l'Europe. Même notre bon vieux Peugeot P4 est élaboré sur la base d'un Classe G. Autant dire que pour les militaires, l'aérodynamique et la beauté des lignes importent autant que la couleur du slip de l'adjudant. Le Classe G est donc avant tout fonctionnel et c'est certainement ce qui le rend totalement indémodable.


Pour reconnaître le cru 2007 du G il faudra regarder attentivement les feux arrière dont l'entourage change et qui adoptent la technologie LED pour améliorer la portée, la rapidité et la longévité.
A part ça, le Classe G a toujours un Cx de frigo américain, des gros yeux tous ronds et un pare-brise droit comme un "i". Sans oublier une hauteur de 1,93 mètre qui lui interdit l'entrée de bien des parkings souterrains.


Pourquoi est-il si cher ?
Sur un véhicule de cet âge, on a tendance à penser que les coûts de développement sont amortis, que l'équipe du design n'est pas tellement sollicitée et on s'attend par conséquent à un prix serré !
Erreur ! A motorisation identique (320 CDI), le G est affiché 34000 euros (!!!) plus cher qu'un ML. Alors que ce dernier n'est pas du tout ridicule hors des sentiers battus et qu'il offre bien plus en terme d'équipement et de polyvalence (aptitudes routières).


La première raison de cet écart de prix surprenant est le volume de production relativement confidentiel du G. En effet, il ne sort que 3000 Classe G par an de l'usine de Graz en Autriche Voir : ICI et nombre d'opérations sont effectuées à la main par des ouvriers qui gagnent toutes les heures un mois de salaire de chinois !

La seconde raison, tient aux mises à jour constantes de la technologie embarquée. Au fil des années, le G a reçu une transmission automatique, la climatisation, l'ABS, l'ESP, l'assistance de freinage, etc.... Chacune de ces évolutions implique une batterie de tests et de développements qui prennent une importance démesurée par rapport au volume de production du G.


Le Classe G a la prétention d'être le meilleur franchisseur du monde, mais il le fait payer au prix fort. Conclusion : si vous voyez quelqu'un rouler en ML, il est riche, si vous croisez un ami en Classe G, il est très riche. Mais le client du Classe G ne jette pas son argent par la fenêtre, car ce 4x4 se revend comme un petit pain suédois, en effet les clients Scandinave se jettent sur les Classe G d'occasion pour économiser la prohibitive taxe appliquée aux modèles neufs.


Vraiment le meilleur ?
Qu'est ce qui permet au Classe G de regarder les autres 4x4 de haut ?
Le G a toutes les caractéristiques d'un tout terrain d'exception : trois différentiels, essieux rigides, porte-à-faux courts et une rigidité torsionelle à toutes épreuves. La G ne faillit donc pas à sa réputation de véhicule qui "grimpe aux arbres". Cela dit, un Nissan Patrol regroupe à peu près les mêmes qualités et sera à même de suivre un G à peu près partout pour 45 000 euros de moins !


Ce qui fait la différence dans le G, c'est le niveau d'équipement et de confort qui est proposé aux passagers. Sellerie cuir, volant multifonction, système "Comand" avec GPS, climatisation bi-zone, volant chauffant... j'en passe et des meilleurs. Quand on rentre dans la voiture on a l'impression que c'est un vieux baroudeur avec des morceaux de luxe dedans.


Pourquoi on en veut un ?
On l'a bien compris, le Classe G ne supporte pas bien les comparaisons financières, même s'il était vendu avec des sièges en peau de fesse et de la moquette en poils de touffe. Il n'arriverait pas à justifier son rapport prix/prestation.La classe G est donc un des véhicules les plus exclusifs de la gamme, d'ailleurs un tiers des ventes se fait dans la version 55 AMG !


Alors on oublie que le Classe G prend plus d'angle qu'une moto et tangue autant qu'un cheval de bois. On profite du couple généreux du 320 CDI et on attend patiemment que le revêtement se détériore. On cherche sur le bord de la route, le petit chemin qui nous permettra d'exploiter tout le potentiel du G et pour cela il faut bien chercher ! Car le G rigole dans les bourbiers, se ballade sur les rochers et fait le malin dans les gués...


Conclusion
Quand on achète un Classe G, on n'achète pas une simple voiture, on achète un mythe et on s'offre la liberté. La liberté de sortir des sentiers battus sans la moindre crainte, la liberté de traverser le désert guidé par un GPS avec lecteur de DVD.

Mais il ne faut pas se leurrer, il y a également un certain snobisme à rouler dans une voiture totalement hors de prix, alors que chez le même constructeur, le ML et le GL permettent de franchir la plupart des obstacles sans sacrifier la tenue de route !
En tous cas, respect à Mercedes qui continue à proposer ce 4x4 pur et dur dans sa gamme SUV.


Fiche technique : Mercedes Classe G 320 CDI Break 5P
Prix : 86 850 €
* Vitesse max 177 km/h
* 0 à 100 km/h 9.1 sec.
* Conso autoroute 9.7 litres / 100 km
* Conso mixte 11.0 litres / 100 km
* Conso ville 13.4 litres / 100 km
* Poids 2445 kg
* Moteur 6 cylindres en V
* Cylindrée 2987 cm3
* Carburant Diesel
* Puissance 224 ch à 3800 tr/mn
* Couple 540 Nm dès 1600 tr/mn
* Puissance fiscale 15 CV
* Boîte de vitesses 7 G-Tronic
* Transmission Traction
* Dimensions (L/l/H) 4.58 / 2.01 / 1.94 m
* Réservoir 96 litres
* Capacité coffre 480 dm3
* Emissions CO2 -


On aime +
* Capacité de franchissement
* Equipement au goût du jour
* Image mythique

On regrette -
* Le prix
* Le poids
* La tenue de route


Source : www.321auto.com

Cool ! C'est dommage qu'il se soit embourgeoisé, les proprios ne doivent plus oser faire du tout terrain ...