[historique] La Ponton W120 & W121 (1953 - 1962)

I préambule : La Ponton une C, une E, ou une S ????

Il y a un moment que je souhaite traiter le sujet de la Mercedes du renouveau, c'est à dire la ponton. cependant, ce sujet est vaste et complexe et immédiatement une question se pose, où la classer ??? En effectuant mes recherches, je suis tombé sur diverses photos de "famille" qui me laissais perplexe

Alors la Ponton, une C comme ici...??



Une E comme là....??











Ou une S comme ci-dessous ...??

Une partie de la réponse se trouve dans cette nomenclature, Tout d'abord elle apparait dans les E comme W120 et dans les S sous comme W105, W128 et W180 avec la même carrosserie, mais des motorisations différentes, nous y reviendrons plus tard en détail.


Pour trancher cette question, j'ai découvert ce communiqué officiel émanant de la firme de Stuttgart :

Communiqué de presse officiel
Stuttgart, Allemagne, le 1 août 2008

Une brève histoire des Classe E

Mercedes-Benz W136 et W191 (1946 à 1955)

La V170 (W136) construite à partir de 1947, a été la première voiture particulière construite par Mercedes-Benz après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La production d'Untertürkheim avaient redémarré dès 1946 avec des véhicules commerciaux, des ambulances et des camions de livraison sur le même châssis. La V170, est le premier véhicule de classe intermédiaire est largement basée sur le modèle d'avant-guerre du même nom, mais avait une carrosserie tout acier. Ce modèle est traité : ICI


Les années suivantes, la V170 devient l'épine dorsale de la gamme des voitures particulières Mercedes-Benz. A partir de la berline 1.7L essence, les ingénieurs vont extrapoler en 1949 la L170 D diesel et la 170 S berline de prestige.
Confortables et performants, ces modèles vont faire l'objet d'améliorations constantes. La dernière étape de ce développement de la famille 170 sera présentée en 1953 avec les 170 SV et 170 SD. La dernière 170 SD sortira de la ligne d'assemblage en Septembre 1955.
Les W136 et W191 serviront souvent de base à des véhicules spéciaux développés par Mercedes-Benz et divers carrossiers ambulances, fourgons et camionnettes, ainsi que des versions telles que la «Police torpédo» (OTP).


Mercedes-Benz W120 et W121(1953 à 1962)

En août 1953 Mercedes-Benz lance la W120 modèle 180. Cette berline tricorps de conception moderne est la première Mercedes-Benz à structure autoportante. La variante diesel 180 D suit en 1954. Un troisième modèle, la 190 (W 121), est ajouté à la gamme en 1956 et enfin, la 190 D fait ses débuts en 1958.

Ce nouveau véhicule présente un aspect novateur avec sa carrosserie Ponton. Les roues avant sont suspendus sur un sous-châssis. En 1955 Mercedes-Benz améliore le train arrière en introduisant l'essieu oscillant articulé. Les différents modèles seront constamment améliorés jusqu'en 1961. La carrosserie tri-corps est désormais utilisée à toute la gamme, de la classe intermédiaire à la classe luxe W128 qui se distingue des modèles quatre cylindres.... par leurs moteurs six cylindres, un empattement allongé et divers aménagements spécifiques. Sa remplaçante, la Mercedes-Benz W110 "Kleine Herkflosse" apparaitra en 1961, ce modèle est traité ICI




Voila qui précise un peu les choses, en fonction de ses différentes motorisations et niveaux de finition, la ponton appartient en fait aux trois gammes actuelles C, E & S tout en sachant que la désignation Classe E n'apparaitra qu'avec la W124

Source : www.germancarforum.com

à suivre....

Superbe Bob, bien que l'avais survolé en "coulisse" , vraiment bien

Merki

C'est un peu le chainon manquant sur le forum, je pensai qu'après la "Kleine Herkflosse" , emporté par ton élan et une inextinguible soif de savoir tu allais te jeter à corps perdu dans les recherches et traiter avec maestria ce sujet épineux

Las, un problème de clim inopportun et moultes soucis en ont décidé autrement

Devant l'urgence de la situation, ( Nous ne pouvions pas laisser plus longtemps nos gentils Membres, dans l'ignorance de cette fantastique voiture) j'ai pris l'initiative de saisir ce sujet à pleine griffe !!!

Et dans les prochains épisodes, je vous promets, du sang, des larmes, une belle histoire d'amour, des femmes, de la bière, du vin les numéros du loto et plein d'autres trucs à gagner


Qu'est ce qui faut pas faire de nos jour pour intéresser le public aujourd'hui !!!

II Le contexte Historique
Source : www.mbzponton.org
Un site spécialisé sur ce modèle avec énormément d'infos... en Anglais


Le site industriel de Daimler-Benz à Sindelfingen est un complexe important et une cible de choix pour les bombardements alliés. En septembre 1944 après deux semaines de raids intensifs les usines Mercedes ne sont plus qu'un amas de ruines fumantes...

La principale usine de Stuttgart-Untertürkheim est détruite à 70%, Sindelfingen à 85%, l'usine de camion de Gaggenau est totalement rasé. Seul le site initial de Daimler-Benz à Mannheim a été relativement épargné avec 20% des installations détruites.


Le conseil d'administration de Daimler-Benz publie un communiqué déclarant que : " Daimler-Benz a cessé d'exister en 1945"


Mercedes renaît de ses cendres le reste de la capacité de production Mercedes se trouve réparti entre les différentes zones occupées. Untertürkheim, Sindelfingen et Mannheim sont en secteur Américain,Gaggenau est en secteur Français et Marienfelde en secteur Russe. A Untertürkheim les Américains autorisent le déblayage et la remise en route de ce qui a pu être sauvé des bombardements par le millier d’employés encore disponibles (sur quelques 20.000 avant guerre). Les conditions de travail sont très difficiles car il y a pénurie de tout et surtout d’énergie : charbon, pétrole, électricité sont distribués au compte goutte. Les alliés autorisent dans un premier temps la reprise de l’activité pour la maintenance du parc automobile survivant, ce qui impliquait la refabrication de pièces détachées et bientôt de moteurs.
Mercedes revient sur les routes grâce à la 170 V... La ligne de production de la 170V avait, miraculeusement, assez peu souffert des bombardements et il restait quelques stocks. Les Américains autorisèrent en 1946 le redémarrage de la production qui devait cependant rester dans un premier temps consacrée aux utilitaires dont le pays avait besoin : camionnettes, ambulances, taxis… En 1947 les alliés relâchent un peu la bride et la production de voitures particulières recommence timidement avec la 170V d’avant guerre. Sauf véhicules spéciaux, elle n’existera plus qu’en berline 4 portes. Voir: ICI En 1949, 17.000 unités sortiront des usines Mercedes.


Le décors est maintenant planté

Source : www.mbzponton.org

C'est vrai que les Teutons gèrent bien les phases destructions/reconstructions

Il y a toujours un certain gigantisme, qui rend l'homme petit, voir insignifiant.

Ce contexte Historique me semble important dans la mesure où il explique pour une large part l'écart énorme qui existe aujourd'hui entre les industries allemande et française. A l'issue de la guerre, l'Allemagne qui a subit des destructions incroyables, va se retrouver coupée en deux. Elle est totalement exsangue, sur le plan humain, la population masculine aura subit une véritable saignée.

Ce désastre associé à la défaite et à l'interdiction pour l'Allemagne de se réarmer, va être malgré tout une opportunité, alors qu'en France l'industrie repart avec des usines vétustes qui ont fonctionné à plein régime pour l'armée allemande durant la guerre, l'Allemagne va reconstruire une industrie ultra moderne et n'aura pas à dépenser des sommes folles et beaucoup d'énergie pour son armée.

La guerre froide battant son plein elle va bénéficier de tout le soutien économique et financier des Etats-Unis. La France "bénéficiera" elle aussi du plan Marschall mais sous l'impulsion de De Gaulle, la voie choisie sera celle de l'indépendance militaire et politique, ce qui n'était pas forcement idiot, mais nous a coûté d'autant plus cher que tout cela a été bradé par les différents présidents qui se sont succédé, la palme revenant sans conteste au dernier en exercice....

Finalement l'Allemagne aura perdu la Guerre en 1945, mais l'aura largement gagné sur le plan économique depuis.... Pour info, alors que le déficit commercial de la France sur une année est en ce moment proche des 60 Milliards, l’excédent commercial de l'Allemagne sur la même période est de près de 150 Milliards.......

C'est à ce titre que la Ponton marque la renaissance de Mercedes-Benz et son retour au firmament des marques automobiles, ce que nous verrons dans les prochains épisodes

III La Gestation de la Ponton
Source : www.oocities.org

La Ponton étude et conception


Au début de la gestation de la W120, il n'était pas évident que le premier nouveau modèle d'après guerre de Mercedes-Benz aurait une carrosserie ponton comme en atteste les photos ci-dessous.


Prototype Cabriolet Ponton

C'est une variante de Ponton, qui ne s'est jamais entrée en production.


Pontons déguisées pour test sur route
Pour les essais routiers nécessaires sur routes les Pontons étaient déguisés afin que les gens et surtout les photographes ne puissent pas les repérer.

Source : www.oocities.org

a suivre........

Ca l'aurait fait en cab !

Le maquillage des proto est donc un art ancestrale chez MB

Cabriolet il y aura...... patience

IV Les Pontons W120/W121 - W105 - W128 - W180 (1953 à 1962)
Source : www.germancarforum.com
Traduction : Bob



Lors de son lancement en août 1953, la nouvelle Mercedes représente une rupture formelle et technique avec les traditions d'avant-guerre incarnée par les modèles 170, 220 et 300. La W120 est la première Mercedes-Benz disposant d'un design tricorps avec un châssis auto-porteur ce sont ces caractéristiques qui lui vaudront le surnom de "Ponton". Le principe tricorps avait été appliqué pour la première fois aux USA en 1946, des ailes entièrement intégrées, une silhouette rectangulaire, et une forme presque carrée de l'extrémité avant jusqu'à l'extrémité arrière. Ce concept permet de réduire la résistance aérodynamique et la consommation de carburant tout en offrant un habitacle plus spacieux et une meilleure rigidité.


Les modèle 180 et 190 (W121) de gamme moyenne avec des motorisations essence et diesel seront la base à partir de laquelle Mercedes-Benz va développer toute sa gamme vers le segment supérieur à partir de 1954. D'abord avec la famille 220 (séries W180 et W128) puis avec les 219 (W 105) dotées de moteurs six cylindres. La 190 SL Voir : ICI voiture de sport présenté en 1955 est également une variante de la Mercedes-Benz 190 (W 121), développée par Mercedes à la demande de l'importateur pour les Etats Unis, Max Hoffmann.

Alors que la 190 SL était un projet indépendant, la conception des voitures de luxe a suivi de près celle de la 180. La 220 et les suivantes se distinguent essentiellement du milieu de gamme par un empattement plus long (2,82 mètres au lieu de 2,65) une face avant affinée et surtout des moteurs six cylindres en lieu et place des quatre cylindres des 180 et 190. Ce concept de normalisation sera retenu par la marque de Stuttgart pour les générations suivantes.


une carrosserie Autoportante

Pour la première fois dans l'histoire de Mercedes-Benz, la 180 possède un ensemble châssis/carrosserie solidaire. Les panneaux de carrosserie sont soudés au châssis-plancher avec lequel ils forment une unité de structure. Par rapport à la conception classique, qui consiste en une carrosserie boulonnée sur un châssis, cette solution technique, augmente la rigidité torsionnelle tout en offrant une diminution du poids substantielle du véhicule. Ces caractéristiques de conception font de la 180 une automobile ultra-moderne à son époque. La nouvelle berline sera d'ailleurs reçu par les spécialistes avec enthousiasme.


Le châssis est également amélioré sur certains points. Comparé à la 170SB, les roues avant ne sont désormais plus fixées directement au châssis, mais à un sous-châssis. Il s'agit d'un support d'essieu en U, soudé à partir de deux pièces de métal embouti, et auquel non seulement la suspension avant, mais aussi le moteur, la transmission et la direction sont attachés. Ce berceau est monté sur la partie avant du châssis au moyen de trois silent-blocs. La suspension arrière fait appel à un essieu oscillant.


1954 une Ponton diesel

En Janvier 1954, le modèle 180 D (W120) est ajouté à la gamme W120. Cette série sera la plus vendue des Pontons quatre-cylindres, avec près de 150.000 unités assemblées au total. Ce modèle sera particulièrement populaire parmi les chauffeurs de taxi. Mis à part le moteur diesel adapté de la 170DS, l'OM 636 VII de 29 kW/40 ch, un système électrique 12V et un rapport de pont arrière modifié, la berline diesel est identique au modèle essence animé lui par le moteur M 136 de 38 kW/52 ch emprunté à la 170 Sb. Les deux modèles de la série W120 seront dotés d'un nouvel essieu arrière en Septembre 1955. L'essieu oscillant avait été introduit un an et demi plus tôt sur le modèle 220.


1956 Mercedes-Benz 190

Le modèle 190 (W121) à moteur quatre cylindres essence M121 vient s'ajouter à la gamme des modèles quatre cylindres en Mars 1956.
La 190 est basée sur la 180 déjà largement éprouvée, mais avec un moteur nettement plus puissant développant 55 kW/75 ch. Ce moteur de 1,9 litre provient de la SL 190, dans lequel il développe 77 kW/105 ch. Sur la berline cependant le taux de compression est réduit, l'arbre à cames moins pointu et le carburateur double corps est remplacé par un simple corps. Comparé aux modèles 180 le moteur possède deux silent-blocs supplémentaires sur le berceau.

Mercedes a adapté le système de freinage aux performances du moteur plus puissant. La 190 possède des tambours nervurés à l'avant et des plaquettes de freins plus larges. Extérieurement, quelques détails la distingue tels que des déflecteurs de fenêtres sur les portes avant, une baguette chromée qui court tout le long des vitres tout autour de la voiture. Autres traits distinctifs révélateurs, une calandre un peu plus large avec des baguettes chromées horizontales, de même pour les entrées d'air à droite et à gauche de la calandre, des feux arrière plus large, des jantes avec des fentes de refroidissement et des enjoliveurs ornés d'une grande étoile à trois branches.


1957 "Restyling" pour les modèles 180

En accord avec le slogan : "Encore plus précieux, mais pas plus cher" Mercedes-Benz apporte à presque tous ses modèles une foule de modifications plus ou moins apparentes en août 1957. Les trois berlines quatre cylindres voient leurs intérieurs modifiés, les lampes de plaque d'immatriculation sont incorporées au pare-chocs arrière et la poignée encastrée sur le couvercle de coffre. Le changement le plus important concerne le modèle 180, la version revisitée est désignée en interne 180b (bis) désormais elle reçoit également le moteur de 1,9 litres. Ce moteur basé sur celui du modèle 190 est ramené à 48 kW/65ch.

Son apparence a aussi été amélioré, contrairement à la 180D elle est doté de feux arrières plus grand, de la calandre légèrement plus large de la 190, ainsi que de chromes supplémentaires. A partir d'avril 1958 les 180 et 180D seront également équipées de custode sur les portes avant et d'enjoliveurs 190.


1958: Une deuxième Ponton diesel

En Septembre 1958 Mercedes-Benz ajoute une seconde voiture diesel la 190 D équipée de l'OM 621 qui développe 37 kW/50 ch. En 1959, les 180 et les deux modèles diesel reçoivent à leur tour toutes les améliorations des autres modèles. Les deux moteurs essence voient leur puissance portée à 50 kW/68 ch pour la 180 et 59 kW/80 ch pour la 190 par augmentation du taux de compression. Dans la classe supérieure, les nouveaux modèles six cylindres de la série W111 et W112 viennent remplacé la grande Ponton.



1959 dernières améliorations

Les modèles modernisés sont désormais désignés en interne 180b, 180dB, 190b et 190dB . Mercedes a apporté de nouvelles modifications à l'avant, le capot est plus plat, la calandre plus large et plus basse comme sur les modèles six cylindres. Les pare-chocs sont un peu plus massifs, mais maintenant dénués de "bananes" et les feux arrières intègrent les catadioptres.


A l'intérieur aussi, les Pontons bénéficient d'améliorations au niveau de la sécurité passive avec un tableau de bord et un volant rembourré de matière souple. En août 1961, les modèles tailfin (W 110) 190 vont remplacé la Ponton. Cependant, la production des 180 et 180D va continuer jusqu'en 1962. Pour cette dernière série, la 180D reçoit un moteur entièrement nouveau développé à partir OM 621 le moteur de la 190D de 35 kW/48 ch pour une cylindrée de deux litres.


La ponton, premièrement "Erlkönig"

La Mercedes-Benz Ponton a eu une influence durable sur la terminologie automobile allemande - avant même d'arriver sur le marché. La Ponton a été la toute premiere "Erlkönig", un terme utilisé aujourd'hui pour désigner les prototypes camouflés. Le terme a été inventé par le magazine Motor und Sport. En 1952, le magazine a publié une première image de la future Mercedes 180 avec une parodie de Erlkönig de Goethe (Erlking, ballade), aujourd'hui encore, ces véhicules sont étiquetés Erlkönig en Allemagne et le terme a même trouvé sa place dans le dictionnaire.



Les Pontons de la série W120 et W121, comme leurs prédécesseurs, étaient également disponibles en version châssis avec lesquelles les carrossiers pouvaient réaliser des versions spéciales, des ambulances, des breaks etc..... Pendant les neuf ans de production de la Ponton jusqu'à Octobre 1962, Mercedes-Benz aura construit un total de 442 963 unités des modèles 180 à 190. Ce nombre inclut 437 310 berlines et 5653 châssis. D'un point de vue technique, les berlines Mercedes-Benz produites ultérieurement présenteront également une carrosserie tricorps monocoque,mais l'usage du surnom Ponton est resté réservé à la génération du premier modèle.


à suivre

Superbe historique Bob !

C'est un peu une révolution ce modèle, qui pourtant n'aura pas eu l'air de beaucoup changer dans sa carrière. L'arrivée des coques auto-porteuse, sécurité passive renforcé, esthétique en rupture avec le passé, mais depuis que j'ai vu la Ponton "2.5 16" , l'origine a pris un coup de vieux

Merci

Comme dit au début du Topic c'est la Mercedes du renouveau, nouvelle conception, nouvelle usine, nouveaux moyens de production et surtout un même modèle décliné dans toute une gamme de la classe moyenne (E actuelles) à la classe supérieure (S actuelles) en passant par les coupés, (CL actuelles) roadster (R actuelles) et véhicules utilitaires.... La saga de ce modèle est loin d'être terminée

C'est dans un tel cas qu'on voit qu'un constructeur voit très loin et avance doucement.

En l’occurrence, je ne pense pas que MB voyait si loin, ce sont les circonstances qui ont en grande partie montré la voie.
L'outil de production était totalement détruit, tout a été reconstruit avec les machines-outils et les méthodes de travail les plus modernes.
Concernant les modèles, l'Amérique avait montré la voie, mais également Citroën qui avant guerre avec sa Traction (monocoque également) était à la pointe de la production européenne.
La standardisation et le choix de la monocoque s'imposait également du fait du manque de matières premières disponibles après guerre
Enfin l'importateur Hoffman a joué également un rôle décisif notamment pour la sortie de la 190 SL qui n'avait pas été envisagé au départ.

Je pense que MB au départ du projet, n'avait pas envisagé toutes les options possibles, mais qu'elles se sont imposées logiquement au fur et à mesure, enfin c'est mon sentiment, mais je peux me tromper

V Les pontons spéciales
Source : www.oocities.org
Traduction : Bob


Break ou Station wagon

Aujourd'hui, il est naturel pour Mercedes-Benz de proposer des break dans sa gamme. A l'époque des Pontons ce n'était pas le cas et ces modèles n'étaient pas fabriqués par l'usine, bien que ces voitures soient vendues officiellement dans le réseau commercial MB.
Les carrossiers les plus importants étaient les sociétés allemandes Binz & Co. de la petite ville de Lorch à 30 km de Stuttgart et Christian dans l'ancienne capitale allemande Bonn.


La version break avec vitres latérales agrandies était extrêmement inhabituelle sur les véhicule non destinés aux ambulances.
Ces voitures sont très rares aujourd'hui.


Ambulances

Les ambulances sont des variantes spéciales des breaks, souvent rehaussées


Pick-up


Corbillards


Véhicules de police


La 190b version police avait une vitesse de pointe de moins de 135 km/h et la 220S de 160 km/h. Mais comme à l'époque, une coccinelle avait roulait à 112 km/h cette vitesse était suffisante. Ces voitures de police sont relativement rares, comparativement aux 8.200 VW dont disposait les forces de l'ordre. La 220S de la police de Stuttgart est une voiture de patrouille routière de type interception
Notez le phare de poursuite sur l'aile droite. Lorsque la police suivait un délinquant, deux appareils photo montés en haut au milieu du pare-brise se déclenchaient, celui de gauche pour photographier l'infraction et celui de droite le tachymètre afin de fournir des preuves aux tribunaux... déjà

Taxis




Les Ponton taxis étaient en service dans le monde entiers. Elles ont grandement contribué à la notoriété et à l'image de robustesse de Mercedes à un moment où la plupart des gens ne pouvait pas s'offrir une voiture.



Source : www.oocities.org

Le pick-up est sympa, le break fait inévitablement ambulance

La roue de secours dans la porte c'est claaaaasse

La 190D doit avoir le même moteur que sur la W110 190 D, même cylindrée, même puissance.

Asca a écrit:

La 190D doit avoir le même moteur que sur la W110 190 D, même cylindrée, même puissance.

Salut Asca

Toi tu n'as pas lu mon post, la dernière série de Ponton a reçu les nouveaux moteurs de la W110, la production de la ponton a continué un peu plus d'un an après l'arrivée de la Fintail

Chouette historique
Merci

Bob a écrit:

A l'intérieur aussi, les Pontons bénéficient d'améliorations au niveau de la sécurité passive avec un tableau de bord et un volant rembourré de matière souple. En août 1961, les modèles tailfin (W 110) 190 vont remplacé la Ponton. Cependant, la production des 180 et 180D va continuer jusqu'en 1962. Pour cette dernière série, la 180D reçoit un moteur entièrement nouveau développé à partir OM 621 le moteur de la 190D de 35 kW/48 ch pour une cylindrée de deux litres.

Ca m'a pas paru très explicite.


Par contre il y a un souci de traduction, ou une coquille, tu écris que les Kleine Herkflosse sont nommé "Tailfin" et sur cette photo tu englobes aussi les Grösse Herkflosse, dans les "Tailfin" ... Il y a pourtant une bonne différence entre les W110 et les W111/W112

Bob a écrit:

Modèles Fintail (W110, W111, W112)

Perso je mets "Taillefine" à la benne et je garde les Kleine et Grösse Herkflosse,

Pour le moteur c'était clair dans mon esprit, mais ce sujet était fatiguant à traduire avec toutes les dénominations.
Bref c'est bien le même moteur dans les premières W110 et dans les dernières pontons

Concernant le terme Fintail, peut-être qu'Hubert pourra nous apporter ses lumières sur ce point, j'ai l'impression que les anglo-saxons nomment Fintail tous les modèles à aileron indifféremment

@ Dominique

Ponton Rally Cars
Source : www.oocities.org
Source : eblog.mercedes-benz-passion.com
Traduction : Bob




1955 - triple victoire dans le Mille Miglia
La 180D a également inscrit son nom dans l'histoire des courses automobiles. En 1955 aux Mille Miglia, non seulement Mercedes-Benz remporte le classement général, avec Stirling Moss / Denis Jenkinson sur la 300 SLR, mais la marque de Stuttgart va également remporter une victoire de classe avec une Mercedes-Benz 180D. A la vitesse moyenne de 94,6 km/h Helmut Retter/Wolfgang Larcher remportent leur catégorie, l'équipage Karl Reinhardt /Wulf Wisnewski est second. Au classement général des trois Mercedes180D se classeront aux 201ième, 214ième et 220ième place.


1958 - Victoire à l'East African Safari
Les Kenyans Fritschy / Ellis vont remporté le plus difficile rallye du monde, l'East African Safari, deux fois en 1959 et 1960 au volant d'une 190D (en 1961 l'épreuve sera remportée par une Mercedes 220 SE pilotée par Manussis / Coleridge. Le prédécesseur de ce rallye, the East African Coronation Rally, avec plus de 5.300 kilomètres de pistes, traversant le Kenya, l'Ouganda et le Tanganyika, a été remporté en 1958 par Manussis sur une autre Ponton.


1959 - Victoire en Afrique
En 1959, Mercedes avec l'équipage Karl Kling/Rainer Günzler va démontrer une nouvelle fois que le moteur diesel peut offrir de bonnes performances sportives en remportant le Rallye long de 14.045 km : Alger - le Cap à bord d'une 190D. La vitesse moyenne s’établira à 80.6 km/h. L'ancien pilote de Grand-Prix Kling déclarera que c'était la voiture de course la plus lente qu'il avait eu à conduire au cours de sa carrière. L'OM 636 (OM = Oilmotor) qui équipait la 190D est un moteur légendaire qui fût non seulement utilisé sur les Pontons, mais également sur l'Unimog 319, des minibus ainsi que sur des bateaux. Il restera en production jusqu'en 1969, huit ans après la fin de la production de la Ponton.

Lorsque qu'on compare avec la technicité des voitures de rallye d'aujourd'hui ...