[Hot Rod] Mercedes-Benz W120 Power Ponton

Mercedes-Benz W120 Power Ponton

Bob a écrit:

Mercedes-Benz W120 Power Ponton

Une caisse qui va plaire au taulier......

C'est clair !

Putain la vaaaaache ! Elle est sublime !!!

J'en veux une !!

Coller un interieur de W201 et sa mécanique dans une Ponton faillait oser

Ca doit être un régal à conduire

Magnifique...

Ces jantes, cet intérieur superbe de la w201, ça fait un contraste énorme avec le dessin de la voiture, ça donne un effet terrible.

Ca c'est de la voiture classe
Mais dans notre pays à la con, impossible de rouler avec

Boitoto a écrit:

Ca c'est de la voiture classe
Mais dans notre pays à la con, impossible de rouler avec

C'est clair même si c'était possible, les assurances ne voudront jamais..

Ce n'est pas tant les assureurs que le service des mines qui pose problème.... en Grande Bretagne tu verrais ce qui peut rouler en toute légalité !!!

...... j'adore .........

Ouais... J'imagine le boulot terrible qu'il a fallu pour en arriver là, notamment au niveau des trains et de la transmission, sans doute plus de mille heures. Franchement j'aime bien.

Vu l'intérêt manifeste pour cette réalisation, je me suis lancé dans quelques petites recherches supplémentaires, afin d'en savoir un peu plus....

La Mercedes-Benz Ponton de Booms Egon
Source : europeancar.automotive.com
Taduction : Bob


Booms Egon a toujours aimé les "Q-voitures". L'idée de mettre un gros moteur dans une petite caisse et d'observer le regard plein de surprise des conducteurs de voitures de sport l'amuse. Aujourd'hui les principaux constructeurs font ça très bien comme BMW avec sa M5 ou Mercedes et la E63 AMG, deux exemples de modèles qui peuvent vraiment écœurer des conducteurs de supercars. Cependant, il y a quelque chose d'encore plus alléchant à installer une mécanique moderne dans une voiture ancienne.


Un vieil ami avait une voiture comme ça dans les années 1970. C'était une décapotable Morris Minor verte propulsée par le moteur 110 ch de la Mini Cooper S. Une suspension Koni, des jantes en acier plus large et de gros freins étaient les seuls indices pour déceler la mécanique qui se cachait sous cette robe anonyme. Bien sûr à son volant, il maitrisait parfaitement l'engin et nombre de conducteurs de grosses cylindrées ont été surpris par la rapidité de cette mamie légendaire. (l'histoire ne dit pas si elle était vert Malachite )

Aujourd'hui, je suis dans le petit village de Hinte, près de la côte Nord de l'Allemagne, et je suis venu voir une Mercedes Ponton des années 50 avec un cœur 35 ans plus jeune..... La Ponton a une place spéciale dans ma mémoire car lorsque j'avais 12 ans, chaque jour une 180D grise venait me chercher à la sortie des cours. Mes souvenirs de cette voiture, un moteur diesel qui cliquetait comme une boite pleine de clous. Quarante-huit chevaux tirant une caisse de 2600 kilos, avec six personnes à bord, ce n'était pas la bonne recette pour obtenir des performances.

Contrairement à certaines sociétés comme Brabus qui dans les années 1980, greffait un Big Block V8 de Classe S dans la petite 190E, le créateur de cette Ponton, Egon Booms, un ingénieur a lui changé un quatre cylindres Mercedes pour un autre. Cependant son idée ne fut pas d'installer le moteur 2.0 litres de 122 ch de la Mercedes 190E mais celui de 2.5 litres 16 Soupapes de 235 ch de la mythique 190E 16S. EVO II

En ouvrant le capot j'ai été étonné de découvrir sur le cache culasse l'inscription 2.3 16 ?!?" A l'époque où je l'ai construite, cela signifiait moins cher d'assurance", explique Booms, "mais les choses ont changé depuis, et cela n'a plus d'importance aujourd'hui puisque la voiture est classée en véhicule de collection, j'ai une assurance pour une utilisation estivale en Allemagne." Fait intéressant, après inspection, le bureau des transports allemand a donné le statut de constructeur à Booms, sa voiture a son propre numéro de châssis unique.


Le moteur 2463 cc super carré avec un rapport alésage/course de 82.8mm x 97.3mm à haut régime est bien connu de tous les coureurs qui ont piloté les versions DTM, il est homologué pour un usage routier avec un pot catalytique, les 500 Evo II construites à cet usage n'y font pas exception. Par conséquent, cette Mercedes des années 50 répond aux normes d'émission des années 90. Malgré la présence du Catalyseur en acier Free-flow , ce moteur développe la puissance de 235 ch à 7200 rpm, avec le limiteur à 7700 rpm. Le couple de sortie est de 181 lb-pi entre 5000 et 6000 rpm, et le rapport de pont de 3.46:1


Lorsque j'ai entendu parler de cette Ponton 16 S, j'ai supposé à tort que Booms avait simplement effectué une greffe de moteur et renforcé le châssis et les freins pour faire face à l'augmentation de 300 % de la puissance......Je me trompais !!! Il m'a montré l'album photo de la construction étape par étape, qui s'est étalée sur sept ans au gré de son temps libre. Il m'a expliqué que son idée était de marier la carrosserie monocoque complète de la Ponton avec les essieux, suspensions, moteur, freins et l'intérieur d'une 190E 16S EVO II En fait, il serait plus juste de dire deux 190E. Une, durement frappé par l'arrière a fourni son moteur en bon état et son intérieur. La seconde qui avait subi des dommages importants suite à un tonneau a été cannibalisé pour ses trains roulants et quelques autres pièces.


"Au départ, j'ai commencé avec l'idée d'utiliser le moteur 2.0-litres 122 ch de la 190E" explique Booms. "Mais quand mon démolisseurs m'a dit qu'il avait une EVO II, je n'ai pas hésité." Toutes les pièces ne viennent pas des deux épaves, par soucis de sécurité, j'ai utilisé de nombreuses pièces neuves pour les suspensions et les freins, ce qui a alourdi la facture finale.

Les panneaux de carrosserie de la Ponton ont été réparés lorsque c'était nécéssaire. Les pièces de la 190 ont été adaptées et de nombreuses autres, fabriquées à la main sur mesure. "En fait, seul le panneau de toit était totalement intact", dit-il. Ceux qui ont déjà envisagé un tel projet poseront immédiatement la question de l'empattement et des voies des deux voitures. "Si vous voulez être pédant, la différence d'empattement entre une EVO II et une Ponton est exactement de 15mm, j'ai simplement ajouté une entretoise lors de l'installation", explique Booms.


En ouvrant le coffre, autres surprises, le bouchon du réservoir chromé se trouve derrière une trappe de 190E adaptée et placé verticalement contre la cloison, tandis qu'un changeur CD est logé sur un support sous la custode. En soulevant le plancher du coffre on découvre un OBD Mercedes de navigation GPS qui se lève sur vérins pneumatiques miniatures pour le chargement du CD. L'attention aux détails est tout simplement géniale.


L'ensemble de l'habitacle de l'EVO II a été transplanté dans la Ponton. "J'ai dû raccourcir le tableau de bord légèrement et fabriquer un panneau de garnissage pour une apparence soignée" dit Booms" Les sièges avant et arrière sont ceux de l' EVO II ainsi que la console centrale."

Le son rauque du moteur de 2,5 16S tranche avec le regard placide de la Ponton. Sur la route, la création de Booms se comporte exactement comme une Evo II. La direction est douce, directe et précise et à mille lieues de celle des années 50 et il y a même l'ABS. Jamais une Ponton n'est allé aussi vite, cet hybride Mercedes pouvant atteindre 240 km/h, et de zéro à 100 en 7.0 secondes, une grande amélioration sur les 36 secondes d'origine....

Le seul indice visuel qui trahi cette voiture est la présence des jantes alu 7.5J et 8.0J x 16 pouces AMG chaussées de Bridgestone 225/45ZR16 et la hauteur de caisse, mais Booms envisage de modifier des roues en acier d'origine avec les enjoliveurs appropriés pour compléter l'illusion. En tant qu'ingénieur automobile et diplômé d'un master en électricité auto, Booms savoure le résultat. Mais ce n'est pas un exercice bon marché " Si vous prenez en compte mes heures (environ 2500 au cours des sept dernières années) ce projet revient à plus de 185.000 € "dit-il.


Source : europeancar.automotive.com

Voila, vous savez tout en espérant avoir répondu à toutes vos interrogations

Super ! Bob !


Hop, en mode lecture

7 ans de taf par ci par là j'aurai du mal ! N'empêches c'est la classe, et unique

Le résultat est à la hauteur du sacrifice !

Quand j'ai lu le texte ça m'a scié... 7 ans même à temps perdu Il faut faire preuve de ténacité, mais en plus moteur d'EVO II Boite Gretag inversée, ABS etc.... et ce souci du détail, un bon barjo comme je les aime

J'aime bien son idée de mettre des jantes tôles élargie avec enjoliveurs pour être encore plus discrète. Je dois avouer que les AMG sur ce modèle, je ne suis pas Fan, même si ça lui va bien...

La vache ça doit tout de même être quelque chose de rouler là dedans

Par contre pour faire le plein, faut pas se louper sinon

J'aurais mis des BBS nid d'abeilles.

De bonnes jantes en tôle à fort déport, ça va le faire, c'est très German Style Old School

Alors là chapeau bas, Bob excellente ta traduction!

Chouette le clin d'oeil, la mamie legendaire, surpris par sa rapidité .


Ah l'allemagne c'est un vrai pays d'automobile, car donné facilement le statut de constructeur à Booms, avec sa voiture et son numéro de chassis unique, c'est le genre de truc, impossible en france..

Tout de même quel boulot, pour plus de 185000€, il doit éprouver un plaisir immense dans sa voiture, qui plus est maintenant qu'il a le statut de constructeur.

C'est quoi ce bordel ????

Jocanda a écrit:

C'est quoi ce bordel ????

Mais encore ?

1929 : Les vrais débuts du Hot-Rodding...
Par Patrice De Bruyne
Source : www.gatsbyonline.com



Le custom, dont la définition est "personnalisation de masse" et qui correspond à un ensemble commercial de diffusion d’objets et de figures servant à rehausser l’aspect des véhicules est issu du Hot-Rodding, qui n’est pas qu’un sport d'accélération ou un hobby, c’est une culture avec ses styles, ses vêtements, ses langages.


Un peu d'histoire
Henri Ford a commercialisé un véhicule bon marché, la Ford T... et en a vendu des millions jusque dans les campagnes. Ces modèles, s’ils étaient faciles à réparer et à manipuler avaient le désavantage de prendre trop vite la rouille. On trouvera peu à peu nombre de ces véhicules vendus à des prix dérisoires ou abandonnés. C’est là qu’on trouve les racines de ce qui sera plus tard appelé le Hot-Rodding, dans la dépression de 1929

Obligés de fuir leurs terres, suite à leurs mise en faillite par les propriétaires, les métayers, petits agriculteurs et éleveurs du Nord et de l’Est se sont vu contraints de prendre la route vers l’ouest, en famille, histoire de louer leurs bras aux récoltes de saisons. (Episode dépeint par Steinbeck dans : Les raisins de la colère) Les véhicules que les métayers avaient comme outils, souvent des pick-up utilitaires, étaient repris par les propriétaires, les carcasses et parties de moteurs restants étaient récupérées et assemblées pour refaire de nouveaux véhicules. Certaines pièces manquantes étaient refaites en fonte à partir de pièces de cuisinières fondues dans le sable. On essayait d’augmenter la puissance du moteur, pour pouvoir tenir la charge et la longue route et ces modifications en entraînaient d’autres.

Parallèlement à la crise qui suivit le Crash boursier et qui devait durer a peu près 4 ans, les wobblies (Les affiliés au syndicat I.W.W., Industrial Workers of the World), prirent une importance considérable et avec eux, une conscience sociale grandissante que ces nouveaux migrants n’étaient pas que des spectateurs et que tout ce langage re-fabriqué dans les années '60 ou fantasmé dans les années '80 et '90 trouve là ses racines, dans cette migration intérieure, sur des routes jonchées d’exclus, baignant profond dans la noirceur et la désolation, sur des routes qu’ils savaient ne même pas mener à quelque promesse.

The house of the rising sun
Cette chanson folk rendue célèbre par les Animals dont on ne connaît pas bien l’origine et dont le plus vieil enregistrement connu est celui de Tom Clarence Ashley et Gwen Foster, réalisé en 1934, au crépuscule de la dépression, parle de ça, de cette misère qui n’en amène que d’autres


De la poussière, des voyages contraints par la faim, destination le bordel général. La route passe par le lac salé, l’étape indispensable.
Toute cette tension devait bien être palpable et une partie de cette génération spontanée de garagistes, avec ces trucks retapés, bricolés, plusieurs fois faits et réfaits sur le trajet, avec des parties en bois ou des conduites de plomberie, s’arrêtent sur le lac sec et organisent des camps de passages. Là, commencent à s’organiser des courses et des paris autour de ces voitures refaites. Née dans une crise économique si profonde qu’elle affecte l’ensemble du monde, cette culture de bidouilleurs folkloriques dont Woodie Guthrie est le héraut, Okies (extension d’un terme dont l’origine est "habitant de l’Oklahoma" dont 20% a dû migrer durant la dépression, et qui s’est ensuite généralisé à l’ensemble des migrants) miséreux et traine-la-patte... commencent à créer une forme individuée, autonome, sculpturale de leurs véhicules.

C’est ça qui devient un style : d’un détournement nécessaire de choses récupérées, histoire d’avancer, au folklore que cela génère... et au travers des formes qui s’inventent dans la course, créant une sorte d’expression populaire par la négative, le bolide home made, cette façon d’instrumentaliser l’automobile a vite fait d’intégrer le sens de la liberté débridée, de la vitesse, du souffle et de l’image.


Le Hot-Rod, surtout aux alentours de la seconde guerre, devient un véritable genre qui ne cessera d’évoluer pour devenir un courant important de la contre culture des années 60 et jusque dans les années 80 Il sera finalement supplanté par sa commercialisation dans le Custom et le Tuning et ce malgré quelques réfractaires qui persistent dans un mélange pathétique d’élégance et de brutalité à vouloir fabriquer leurs engins avec le moins d’argent possible. Toute ambiguïté du truc se révèle dans une des formes traditionnelles du Hot- Rod, qui reprend, mieux, qui capitalise... sur cet héritage. et qu’on appelle le Rat-Rod Voir : ICI et dont on reconnaît la particularité, aux parties de carrosserie rouillée.


L’aspect extrêmement sculptural de l’engin modifié, qui pouvait bien s’apparenter aux formes bricolées des abris des métayers faits de toiles cirées, de planches trouvées et de panneaux de récupération... Avant que cela ne devienne le commerce de la frime, même si celui-ci ne manque pas d’intérêt, compris comme une histoire intérieure, comme une géographie qui est aussi un espace mental, une conscience du monde, du cosmos (Comme le rappèle Augustin Berque, le sens premier du mot Kosmos est "ordre" et les deux termes romain de "mundus" et grec de "kosmos" ont les 3 sens d’ordre, monde et parure. Parer son corps c’est faire parler le monde et ce que dit le monde enseigne les corps… et il y a un ordre commun aux astres et à la société), ou toute cette migration porte avec elle l’invention d’un espace qui ne se décrit pas en cartes mais en comportements, ou le paysage transpire dans l’homme et dans les machines, ou le récit se fait dans le bricolage, la récupération, le déplacement et la transformation.


Bien sûr, tout le truc a été vite assimilé.
C’est devenu un commerce, d’une abstraction légère qui a fait basculer les masses dans une manipulation désorganisée, Des véhicules de fantômes incarnant dans un mélange ambiguïtés volontaires et subies, la désolation et le mépris des Okies , reflet autant que figure d’un paysage géographique et social, l'incarnation d’une cartographie sociale et psychologique...
Ces bidules roulant, c’est une scène, une image, l'équivalent d'une religion qu'on nommerait la ChristBurgerMania !
Une sorte de migration intérieure vers un devenir flou...

Je le sais j'y étais et j'ai importé tout ce bazar sans même bien le comprendre avec mes Chromes&Flammes, la bible du Hot-Rodding et du Custom, une histoire tout aussi pathétique et déjantée que celle du Hot-Rodding... Ça doit être une forme de perversité...

Source : www.gatsbyonline.com
www.GatsbyOnline.com
www.ChromesFlammes.com
www.LesAutomobilesExtraordinaires.com
www.CollectionCar.com

Sacré Johnny

la 1ere page, c'est

difficile a imaginer, à faire, a oser !!!! ?

l'interieur de 201 lui vas a merveille ...

Sympa mais pas fan des jantes