[Essai] Le Mercedes GL 500

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Le Mercedes-Benz GL 500 : Conflit d'intérêts
Par Jason Breed 25/01/2007
Source : automobile.challenges

Votre tout-terrain de luxe est-il taillé pour la route des sports d'hiver ou, plus sérieusement, pour la route de Katmandou ? Le GL 500 ne laisse aucun doute quant à ses aptitudes. Mais puisque c'est sur le goudron qu'il mènera sa vie, il s'efforce d'être aussi confortable et discipliné qu'un ML. Avec plus ou moins de bonheur. En attendant un petit frère que d'aucuns appellent déjà MLK, le tout-terrain de luxe se décline chez Mercedes-Benz en une trinité de tous les succès. L'Étoile à trois branches orne, au choix, la calandre du ML, du GL ou de l'antédiluvien G.

Entre le GL et le ML, c'est blanc bonnet et bonnet blanc.
Du moins pour qui n'a pas l'oeil exercé. A gauche le GL ; à droite le ML...

Ceux d'entre vous qui pensaient que le GL prendrait la suite du G en seront quitte pour leurs frais. Imperturbable, le G poursuit sa route dans la stratosphère automobile, là où vous et moi n'avons que faire. De tous les engins étudiés à l'origine pour les militaires, le G est sans doute celui qui s'est le mieux imposé auprès des élites fortunées de ce monde. Mieux encore que le Hummer H1 dont l'aventure a pris fin de manière plus abrupte que prévu... G pour Geländewagen. Soit en français, euh... voiture tout terrain. Ben oui, une appellation qui n'est pas dénuée de sens, c'est plutôt rare en automobile, non ? G. Une belle lettre pour un engin devenu mythique. Je vous vois venir. Pourquoi ajouter un GL à une gamme qui compte déjà un G ? Cette lettre n'occupe-t-elle pas une position unique, dans la gamme du constructeur allemand ? Certes. Mais ce serait oublier que le coeur du marché automobile bat à un rythme qui ne supporte pas l'immobilisme. Ce qui signifie que Mercedes-Benz ne pouvait tolérer plus longtemps de se laisser tailler des croupières par les constructeurs de 4x4 réputés.

Le constat était simple : ce qui manquait au ML, c'était une troisième rangée de sièges et des aptitudes au franchissement que personne ne viendrait mettre en doute.

Le GL, ce ML rallongé
La première étape consista à remettre le ML sur l'ouvrage et à le doter d'un châssis entièrement revu. Tant pour lui assurer un meilleur comportement routier que pour lui permettre de s'aventurer plus loin dans les fourrés. Le résultat est plutôt convaincant. Et c'est tant mieux, car c'est cette base mécanique qui a été reprise pour servir de fondement au GL. Lequel incarne en somme la variante longue, à sept places, du nouveau ML...

GL pour Grand Luxe
G et L. Personne ne sait véritablement ce qui se cache derrière ces deux initiales. On sait juste que les dirigeants de Mercedes-Benz s'étaient vu menacés d'un procès par BMW s'ils persistaient à vouloir désigner leur tout-terrain Classe M. Sous le prétexte qu'il y aurait risque de confusion avec les produits de Motorsport... Aussi le Classe M s'est-il appelé ML. Une logique tortueuse qui permet aujourd'hui de faire cohabiter dans la gamme deux Geländewagen distincts : le G et le GL. Mais peu importe en fait la signification de la lettre L. D'aucuns y voient la promesse du luxe, avec un grand L. Le ML ne manque pas d'équipements électroniques de sécurité comme de confort mais, si le luxe s'exprime pour vous en centimètres cubes d'espace habitable, alors là, oui, le GL est vraiment luxueux.

De la place pour sept. Plus les bagages
Ah ! Elles sont nombreuses ces familles déçues qui, pleines d'un espoir fou, s'étaient présentées en concession à la recherche d'une auto de sept places avec un coffre assez vaste pour loger les bagages. "Mais certainement, Monsieur. Permettez-moi de vous diriger vers mon collègue Véhicules Utilitaires, lequel se fera une joie de vous présenter la version familiale de notre fourgon... ", s'entendaient-ils rétorquer. Rien à voir avec le prestige qui rejaillit sur vos bambins lorsque, confortablement installés sur deux rangées de sièges en cuir dans votre GL 500, ils arrivent frais et dispos pour prendre part au concours hippique annuel du poney club. Même le Mercedes-Benz Vito ne supporte pas la comparaison. Certes, Père aura dû s'arrêter en cours de route pour faire le plein de supercarburant, et écraser une petite larme devant tous ces beaux billets de banque envolés. Rien de trop que ces quatre roues motrices surveillées par l'électronique pour extraire de la boue le van chargé de nos deux Shetland ! Sans parler du plaisir intense que procure une pression franche sur l'accélérateur à la sortie du péage et la contemplation de la mine ébaubie de Mimile dans son Scénic. Même à près de 95.000 €, voilà qui vaut son pesant d'or.

EN RESUME : Mercedes-benz GL 500
LES PLUS +
Confort royal pour un 4x4 haut perché
Accélérations vives malgré la masse
Douceur de la boîte auto 7 rapports

LES MOINS -
Prise de roulis sensible
Le conducteur est trop isolé de la route
Rapport prix-équipement

Mercedes-Benz GL 500. Essai d'Hubert Auriol

Source : automobile.challenges

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CK55 RS Rascasse : Carlsson récidive
Publié par Antoine Arnoux le 19 février 2009
Source : sport-prestige

Carlsson n’en démord pas. Autrefois adepte des préparations discrètes, le préparateur allemand continue de décliner la gamme Mercedes dans le clinquant exclusif. Aujourd’hui, c’est au tour du GL.

Le fruit de la dernière collaboration de Carlsson avec le couturier Etienne Aigner se nomme CK 55 RS Rascasse, en référence à l’épingle du circuit de Monaco (habituellement, recourir à la langue française est synonyme de bon goût). Basée sur le SUV GL, ici en version 500, cette interprétation du plus gros 4×4 Mercedes subit une métamorphose complète. Au niveau mécanique tout d’abord : rendons justice au préparateur, il n’a rien perdu de son potentiel d’optimisation des blocs Mercedes. Alors que d’autres se contentent d’une simple reprogrammation électronique, Carlsson adapte au V8 5,5 litres de nouveaux arbres à cames et un haut moteur retravaillé. La cartographie est évidement revue et une nouvelle ligne d’échappement, dotée de catalyseurs moins contraignants, complète cette cure de vitamines. Le bilan est honorable : le V8 atmosphérique grimpe de 388 à 456 ch, tandis que le couple maxi progresse de 110 Nm pour atteindre 640 Nm.

On ferme le capot, reculons de quelques pas : l’appréciation du traitement esthétique reste subjective, bien entendu. Chargée de chromes, la face avant s’est « Hummerisée ». Ça brille, joue dans le massif caricatural, et on ne sait trop où poser le regard. Rendu un peu plus trapu par une suspension plus basse de 40 mm, des ailes élargies et des jantes de 23p à rebord chromé, le profil donne dans le même registre. Signe désormais distinctif des Mercedes badgées Carlsson, le G500 est affublé d’une livrée bicolore. Ici, noire et bordeaux comme sur certaines Bugatti 57.... N’y voyez pas de mal mais plutôt, le délire de l’artiste… L’habitacle, privé de trois sièges, ne peut accueillir que quatre passagers. La plupart des surfaces sont recouvertes d’alcantara. Bien nommé, finalement : on en a les yeux qui piquent… Carlsson a eu la prudence de limiter la production de son monstre épineux à vingt exemplaires.

Source : sport-prestige