Ce texte est un « article presslib’ »
LA SITUATION A FUKUSHIMA 16 mars 2011 par François Leclerc
www.pauljorion.com/blog/ Mise à jour n°61 (vendredi 12H38)
Le premier ministre japonais vient de reconnaître que « d’énormes difficultés » étaient toujours rencontrées à Fukushima.
========================================================
Mise à jour n°60 (vendredi 11H58)
Les réacteurs continuent d’être refroidis par des injections d’eau de mer, semble-t-il via des camions citernes, tandis que les canons à eau poursuivent leur projections d’eau sous pression sur le réacteur n°3. Mais ces dispositifs de fortune ne règlent en rien la situation, s’ils parviennent tout au mieux à relativement la stabiliser, sans garantie pour la suite.
Tous les espoirs sont mis dans le rétablissement des liaison électriques haute tension permettant de remettre en marche les pompes, si celles-ci fonctionnent, les conduites d’eau étant par ailleurs probablement partiellement endommagées en raison des explosions intervenues. Leur mise en service est sans arrêt reculée, en raison de difficultés qui ne sont pas données. On peut penser que le voisinage immédiat des réacteurs les plus endommagés est rendu impossible en raison du niveau des radiations.
Il ne restera plus qu’à prendre la décision d’ensevelir les réacteurs et de construire des sarcophages. Une solution qui suppose elle-aussi de s’approcher des réacteurs, ce que les canons à eau de l’armée actuellement en service évitent de faire, les modèles précédents – du type maintien de l’ordre – n’ayant pu être maintenus, leurs conducteurs trop exposés.
=========================================================
Mise à jour n°59 (vendredi 11H25)
L’hypothèse de l’ensevelissement des installations comme solution d’ultime recours est maintenant évoquée.
=======================================================
Mise à jour n°58 (vendredi 10H34)
Tepco aurait augmenté le nombre des techniciens opérant sur le site, remplaçant ceux qui s’y trouvaient. Ils seraient désormais plus de 300 après avoir été environ 180. Les 6 réacteurs présentent à des degrés divers des situations non contrôlées, ce qui explique l’accroissement des moyens. Les réacteurs n°1, 5 et 6 sont dans les situations les moins critiques.
Le réacteur n°3, chargé au Mox, concentre les efforts, mais la situation de toutes les piscines reste préoccupante. Celles des réacteurs n°5 et 6 tendent à se vider lentement, les éléments de combustible risquant d’être ultérieurement partiellement hors d’eau, comme c’est déjà le cas dans les piscines n°3 et 4.
Les relevés de température effectués par le drone de l’armée américaine ne sont pas communiqués. Les rejets radioactifs dans l’atmosphère se poursuivent, afin de réduire la pression au sein des réacteurs. La ligne électrique ne pourra être mise en service que samedi, est-il maintenant annoncé par Tepco.
L’agence de sûreté nucléaire japonaise a relevé de 4 à 5 le niveau de l’accident.
========================================================
Mise à jour n°57 (vendredi 09H50)
7 camions de l’armée sont depuis la mi-journée utilisés pour à nouveau inonder le réacteur n°3, les hélicoptères n’intervenant pas. Un drone de l’armée américain survole la centrale afin de détecter les points chauds et de permettre de comprendre l’état des différentes installations.
Le raccordement électrique n’est pas intervenu.
Pas d’information sur la température des réacteurs et des piscines, ainsi que sur le niveau de radioactivité. Il n’y aurait pas de dégradation significative de la situation, laissant à penser qu’une relative stabilisation serait intervenue, ne signifiant pas que le danger est écarté.
Les vents sont toujours orientés vers la mer.
==========================================================
Mise à jour n°56 (jeudi 23h59)
Selon le quotidien japonais Mainichi, Tepco aurait demandé au gouvernement en début de semaine l’autorisation de totalement évacuer le site de la centrale, ce qui lui aurait été refusé: « L’évacuation est impossible, que Tepco s’écroule n’est pas la question, ce qui compte c’est que le Japon va mal ».
======================================================
Mise à jour n°55 (jeudi 19h15)
Les autorités japonaises ont informé l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) qu’un câble électrique avait été installé jusqu’au réacteur n°2. Toutefois la fourniture de la haute tension ne pourra intervenir que lorsque les arrosages d’eau du réacteur n°3 seront achevées. Tout dépendra ensuite de l’état des pompes.
======================================================
Mise à jour n°54 (jeudi 16h49)
Les largages d’eau et arrosages à haute pression ont été interrompus pour la nuit, les militaires en charge des derniers confirmant que si les 30 tonnes d’eau qu’ils ont déversés sont bien entrés dans le bâtiment du réacteur n°3, il ne leur est pas possible de dire s’ils sont atteint la piscine.
=========================================================
Mise à jour n°53 (jeudi 15h00)
100 tonnes d’acide borique sont acheminés par avion au départ de la France. Absorbant les neutrons, l’acide borique est un retardateur de fission (et non de fusion), qui serait utilisé afin de freiner un tel processus dégageant une importante radioactivité et énergie.
Sur site, les équipes se sont succédés aux commandes des camions aspergeant le réacteur n°3, afin d’éviter une trop forte exposition.
La nuit tombe sur Fukushima, ralentissant les opérations qui pourraient être interrompues selon NHK.
==========================================================
Mise à jour n°52 (jeudi 14h42)
Selon Tepco, l’arrosage du réacteur n°3 fait baisser sa température, sans plus de précisions. D’autres sources japonaises expliquent par contre que l’évaluation est en cours.
La radioactivité a augmenté sur le site de la centrale, selon Kyodo.
Des informations successives contradictoires continuent d’être données par Tepco, à propos de l’alimentation électrique, aux dernières nouvelles toujours pas effective. Les pompes devront ensuite être testées pour vérifier leur fonctionnement lors de la remise en marche.
Par ailleurs, de très nombreux réfugiés continuent d’être dans une situation de grande précarité, alors que le froid augmente dans tout le pays et que la neige tombe, perturbant encore plus l’acheminement de l’aide.
==========================================================
Mise à jour n°51 (jeudi 14h09)
Pas de rétablissement de l’électricité avant vendredi, selon Tepco. Donc, pas de tentative possible de remise en marche des pompes.
L’arrosage prioritaire du réacteur n°3, par 5 camions désormais, semble résulter d’un arbitrage, étant donné sa dangerosité particulière (combustible MOX).
Selon l’agence Kyodo, le taux de radioactivité monterait autour de certains réacteurs.
========================================================
Mise à jour n°50 (jeudi 13h19)
Deux camions citernes de l’armée ont commencé à arroser le réacteur n°3.
L’ambassade de France a commencé à distribuer, « à titre préventif », des capsules d’iodes aux 3.000 Français résidents à Tokyo et dans ses environs.
========================================================
Mise à jour n°49 (jeudi 12h43)
Selon l’autorité de sûreté nucléaire française (ASN), le seul moyen disponible pour tenter de stabiliser la situation est d’apporter de l’eau en quantité suffisante pour refroidir les installations.
Tous les moyens sont bons, mais ils ne font – précise-t-elle – que retarder un peu le processus en cours.
En effet, chaque passage d’hélicoptère ne peut au mieux permettre que de larguer au maximum 7,5 mètres cubes d’eau, non compte-tenu d’une déperdition qui semble importante, dans des piscines dont la contenance est de 1.000 mètres cubes.
Il faut ajouter que les pilotes ne peuvent pas multiplier les rotations, exposés aux radiations à chaque passage au dessus des réacteurs, et que l’opérateur est aveugle, n’ayant pas de vision de l’intérieur des piscines.
D’après les études « les plus pessimistes », selon l’ASN, le rayon de la zone devant être évacuée autour de la centrale – si des rejets radioactifs plus importants qu’actuellement intervenaient, comme cela en prend le chemin – pourrait être de 60 kms (Tokyo est à 250 km, mais des villes importantes seraient concernées).
===========================================================
Mise à jour n°48 (jeudi 11h38)
L’utilisation du canon à eau s’avère impossible en raison du niveau des radiations.
=========================================================
Mise à jour n°47 (jeudi 11h05)
Les habitants de la zone comprise entre un rayon de 20 et 30 kms autour de la centrale vont être évacués par autobus à leur demande, « très rapidement » est-il précisé.
136.000 résidents sont dénombrés ainsi que 5.000 réfugiés. Les autorités s’attendent à ce que 30.000 personnes demandent à bénéficier de cette mesure.
=========================================================
Mise à jour n°46 (jeudi 10h47)
Un nouveau point de la situation de l’IRSN, la source paraissant la plus fiable, précise que deux piscines sont en ébullition, celles des réacteurs n°3 et 4. Il semble finalement que la piscine n°4 contienne de l’eau, à un niveau non évalué, résultat d’observations lors du passage d’un hélicoptère, mais une perte de l’étanchéité de celle-ci est possible. Les effets des largages d’eau ne sont pas estimables et ne permettent, selon l’IRSN, que de « retarder très légèrement la dégradation de la situation ».
Les quantités d’assemblages de combustibles présents dans chaque piscine sont confirmées, respectivement 514 et 1500 pour les n°3 et 4.
Les salles de commande des 4 réacteurs sont « très irradiantes », « limitant le temps de présence des intervenants ».
=========================================================
Mise à jour n°45 (jeudi 09h30)
Située pour sa région la plus proche à 1.000 kms du Japon, et pour pour Pékin à 2.000 kms, la Chine demande publiquement au gouvernement japonais des informations « opportunes et précises » à propos de l’évolution de la situation à Fukushima et les prévisions sur celle-ci.
==========================================================
Mise à jour n°44 (jeudi 09h13)
Les images des largages d’eau diffusées par NHK montrent la forte imprécision de ceux-ci, l’hélicoptère faisant des passages d’assez haut par rapport aux sommets des édifices des réacteurs et sans faire de point fixe.
==========================================================
Mise à jour n°43 (jeudi 08h45)
En confrontant les différentes sources d’information disponibles, il n’est pas possible d’établir la réalité de la situation sur des points cruciaux. Notamment le niveau de l’eau dans les piscines des réacteurs n°3 et 4.
La situation au réacteur n°3 s’est aggravée, en raison d’une augmentation de la pression interne, se manifestant par des fumées au dessus de l’édifice (radioactives ?).
L’incidence des largages d’eau par hélicoptère n’est pas connue, tandis que le canon à eau, disponible, n’est pas mis en service.
Le niveau des radiations aux environs des réacteurs et en salles de contrôle n’est pas communiqué.
Conformément aux prévisions, le vent continue de souffler en direction de la mer.
========================================================
Mise à jour n°42 (jeudi 07h55)
Des hélicoptères ont largué de l’eau sur les réacteurs n°3 et 4, dont la situation est la plus préoccupante.
L’agence de sûreté japonaise a annoncé que l’alimentation électrique en haute tension pourrait être « partiellement rétablie » dans l’après-midi.
Le niveau de radioactivité sur le site est selon Tepco en baisse.
=========================================================
Mise à jour n°41 (mercredi 23h36)
L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de rendre public la température des piscines des réacteurs 4, 5 et 6, qui sont en dehors des enceintes de confinement. Au lieu d’être inférieure à 25° C – ce qui est la norme – il a été mesuré aujourd’hui respectivement 67,5° C et 60° pour les réacteurs 5 et 6. Aucune donnée n’est disponible pour la piscine du réacteur n°4, ce qui semble bien confirmer qu’elle est vide. Il se confirme également que la même séquence d’événements se reproduit pour chaque réacteur.
========================================================
Mise à jour n°40 (mercredi 23h18)
L’annonce par Tepco du proche raccordement au réseau électrique des installations de la centrale était prématurée, notamment en raison de la radioactivité présente sur site.
=========================================================
Mise à jour n°39 (mercredi 22h08)
Tepco concentre tous ses efforts pour restaurer l’alimentation électrique des pompes par de nouvelles lignes, dont la construction s’achève, qui devraient permettre de remplir les piscines et les réacteurs. Aucun délai de donné, si ce n’est « aussitôt que possible ».
=========================================================
Mise à jour n°38 (mercredi 20h34)
Tepco a annoncé qu’une ligne d’alimentation électrique avait été construite et allait pouvoir être mise en service, sans préciser quel usage va en être fait. Des pompes pourraient en bénéficier.
========================================================
mise à jour n°37 (mercredi 20h12)
Le Foreign office conseille aux ressortissants britanniques de quitter Tokyo et le nord du pays.
La sécurité civile française, engagée dans des opérations de secours, vient de quitter Sendaï, situé à 80 kms de Fukushima, pour se regrouper 350 kms plus au nord.
==========================================================
mise à jour n°36 (mercredi 19h50)
Phase finale de la course contre la montre.
Selon un responsable de la NRC – l’autorité de régulation nucléaire américaine – la piscine du réacteur n°4 serait à sec, ayant pour effet que des radiations d’un niveau « extrêmement élevé » s’en dégageraient, suggérant que les barres de combustible ont commencé à se désagréger, un processus qui exige une intervention immédiate.
Il n’y a plus aucun obstacle entre la piscine et l’atmosphère.
=========================================================
mise à jour n°35 (mercredi 18h45)
Un drone de l’armée américaine devrait survoler la centrale et prendre des photographies afin de permettre d’observer l’état de l’intérieur des réacteurs. Un canon à eau destiné à tenter de remplir à distance la piscine du réacteur n°4 devrait être mis en service jeudi matin (heure de Tokyo).
L’ambassade américaine a invité les ressortissants américains à évacuer une zone dans un rayon de 80 kms de la centrale.
========================================================
Mise à jour n°34 (mercredi 15h58)
L’armée américaine va remettre aux autorités japonaises des pompes à eau haute pression, afin d’arroser le réacteur n°4.
========================================================
Mise à jour n°33 (mercredi 15h13)
La direction des vents est devenu un facteur déterminant. Tels qu’ils sont orientés actuellement, ils poussent l’essentiel des rejets radioactifs vers la mer, au bord de laquelle Fukushima se trouve.
Un changement d’orientation serait très alarmant.
Les prévisions météorologiques prévoient la possibilité qu’un anticyclone s’installe sur le Japon à partir de vendredi. Il en résulterait un vent quasiment nul et un accroissement inévitable de la pollution dans la région, suivant un rayon impossible à déterminer.
=========================================================
Mise à jour n°32 (mercredi 14h12)
Le pire se précise.
Un expert de l’IRSN considère qu’au cas où le niveau de l’eau adéquat ne pourrait pas être rétabli dans la piscine du réacteur n°4, de très importants rejets radioactifs interviendraient dans l’atmosphère. Il estime le délai de cette éventualité à un jour ou deux maximum.
D’ores et déjà, l’accès à proximité du réacteur est impossible, en raison du niveau des radiations, rendant l’opération de mise en eau du combustible très problématique.
En cas de rejet massif, l’expert estime que l’on serait « dans la même gamme de rejet que Tchernobyl ».
Fukushima est à 250 kms d’une zone urbaine de 35 millions de personnes, dont fait partie Tokyo et dont l’éventuelle évacuation dans ces délais n’est évidemment pas concevable.
=========================================================
Mise à jour n°31 (mercredi 13h50)
Deux évolutions plus ou moins dramatiques et difficiles à cerner de la situation sont désormais attendues :
1. Soit une poursuite des rejets de radio-éléments, aboutissant à une progression plus ou moins lente de la radioactivité, avec d’éventuelles brusques augmentations comme déjà intervenues, affectant d’abord le site de la centrale pour ensuite s’étendre autour, dans une zone amenée à progressivement s’élargir, et selon une direction dépendant de celle du vent.
2. Soit une brutale et importante accélération de ces rejets, provenant prioritairement des combustibles surchauffés de la piscine du réacteur n°4, où la situation est la plus critique.
L’hypothèse d’un arrêt prochain des rejets n’est pour l’instant pas envisageable.
========================================================
Mise à jour n°30 (mercredi 13h26)
En dernier ressort, l’opérateur envisage d’utiliser un canon à eau pour arroser le réacteur n°4, dont le combustible continue de chauffer.
L’impression domine que l’inéluctable ne peut qu’être retardé.
============================================
Mise à jour n°29 (mercredi 11h25)
Deux événements peuvent accélérer les événements, dont les conséquences sont des rejets permanents dans l’atmosphère de radio-éléments. Pouvant impliquer une évacuation définitive du site (ou le sacrifice des personnels qui y resteraient), aboutissant à un total saut dans l’inconnu.
1. De nouvelles ruptures des enceintes de confinement des réacteurs combinées avec des rejets radioactifs plus massifs.
2. Une rupture d’une ou de plusieurs cuves de réacteurs dont les conséquences seraient encore plus redoutables.
Fonction des vents, l’élévation de la radioactivité autour de la centrale n’est pas homogène. Celle-ci décroît avec la distance, mais les avis sont partagés entre experts à ce propos. Des zones à très fortes densité de population pourraient être soumises à des taux considérés comme dangereux, si ce n’est déjà le cas.
Il est par ailleurs démenti par l’agence Kyodo – qui l’avait précédemment annoncé – que des traces de césium auraient été trouvées dans le réseau d’eau de la ville de Fukushima.
==============================================
Mise à jour n°28 (mercredi 11h10)
La course contre la montre continue.
La nuit tombée, tout nouvel essai de largage d’eau par hélicoptère sur le réacteur n°4, où l’évolution de la situation est la plus préoccupante, est très peu probable. De nouveaux moyens terrestres d’apports d’eau sont étudiés.
Le temps presse. Selon l’IRSN, l’eau de la piscine du réacteur n°4 est en ébullition. Si son évaporation devait se poursuivre, des rejets de radio-éléments encore plus forts qu’actuellement interviendraient, selon un délai estimé à « quelques jours ».
C’est sous ce même délai qu’une entrée en ébullition de l’eau des réacteurs n°5 et 6 pourrait également intervenir.
Les rejets radioactifs sont alimentés par les dépressurisations régulières de l’enceinte de confinement du réacteur n°1, ainsi que par celles qui interviennent en continu depuis le réacteur n°2, dont l’enceinte est endommagée. Ce pourrait être aussi le cas pour le réacteur n°3.
Il est confirmé que les personnels évacués sont revenus en salle de contrôle des réacteurs, où le niveau de radioactivité n’est pas connu.
Un « article presslib’ » est libre de reproduction sur support numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
www.pauljorion.com/blog/