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Sujet: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Jeu 24 Fév 2011 - 9:11
ALFRED NEUBAUER PILOTE ET DIRECTEUR DE COURSE
Alfred Neubauer est l'une des figures les plus importantes dans l'histoire du sport automobile. Non pas par ces résultats de course, puisque les six courses entre les saisons 1922 et 1924 n'ont pas atteint de résultats remarquables, mais comme un directeur de course hors pair du sport de course service Mercedes-Benz, qui a été menée entre 1926 et 1955,
Alfred Neubauer (alias "Don Alfredo") est né 29e Mars 1891 dans la ville Maehrisch-Ostrau, l'Autriche-Hongrie (aujourd'hui Ostrava, République tchèque). Il tombe amoureux de l’automobile à l’age de sept ans lorsqu’il voit passé sur la route un véhicule de marque Benz
Après avoir servi dans l’armée austro-hongroise, durant lequel il essaie de se rapprocher rapprocher de l’industrie automobile. En 1922, il rejoint l’équipe « Austro-Daimler », et se retrouve sous les ordres du Dr PORSCHE. Son don de l’organisation entre autre séduit ferdinand qui le débauchera pour le suivre chez Mercedes.
ALFERD NEUBAUER A LA TARGA FLORIO 1922
TARGA FLORIO 1924 AVEC FERDINAND PORSCHE
En 1926, Daimler-Benz lui confie la responsabilité de l'équipe de course. À un poste jusque-là négligé et aux contours mal définis, Neubauer affirme ses qualités de meneur d'homme et d'organisateur et révolutionne totalement la fonction de directeur de course .
Description : Cette photographie est tout l’inverse de l’image que l’on peut habituellement avoir d’Alfred Neubauer. A savoir, un meneur d’hommes, strict, autoritaire, plus hyper actif que contemplatif. Et pourtant, celui qui dirigea l’écurie automobile Mercedes-Benz, de 1926 et 1955, est bien pris ici en flagrant délit de sieste… Il trouvait sans doute dans ce moment de repos, souvent décrié, le moyen de se ressourcer rapidement. La scène a été prise dans les années 50, à une époque où il avait à ses côtés les deux pilotes Juan Manuel Fangio et Stirling Moss.
Personnage autoritaire et omnipotent (mais pourtant très apprécié par ses hommes), à la corpulence impressionnante, il confère à l'équipe Mercedes une rigueur quasi-militaire dans laquelle aucun détail, même le plus insignifiant, n'est laissé au hasard.
Sous la houlette de Neubauer, Mercedes domine le sport automobile de l'entre deux guerres, et reprend son implacable marche en avant à partir de 1952, année du retour de la firme à l'étoile dans les compétitions internationales. Cette domination cuminera en 1954 et 1955, les deux saisons passées par Mercedes en Formule 1, et ponctuées par les deux titres mondiaux de Juan Manuel Fangio.
L'un des atouts d'Alfred NEUBAUER fut son sens de l'organisation, mais aussi de l'invention, comme le drapeau pour communiquer avec les pilotes
Mais c'est également en 1955 que Neubauer connaît l'heure la plus sombre de sa vie professionnelle, avec la catastrophe des 24 heures du Mans, où plus de 80 spectateurs furent tuées par les éléments de la Mercedes 300 SLR de Pierre Levegh. Au cœur de la nuit mancelle, quelques heures plus tard, Neubauer recevra l'ordre de sa direction de retirer les Mercedes de la course (et notamment celle de l'équipage Fangio/Moss, alors en tête).
Durement éprouvé par la catastrophe du Mans, mais également conscient de n'avoir plus rien à démontrer en sport automobile, Mercedes décide de se retirer des compétitions internationales sur circuit à la fin de l'année 1955. C'est également le moment que choisit Alfred Neubauer pour prendre sa retraite.
De nombreux ouvrages parlent d'Alfred NEUBAUER, dont certains écrits par lui même
SON PALMARES
Sa première victoire, qui peut être considéré comme celle qui le révéla fut la course de la solitude, en 1926.
Le Solituderennen ou Solitudering (en français: circuit de Solitude) est un circuit routier de 11,4 km situé près de Stuttgart et nommé ainsi d'après la proximité du château Solitude. Des épreuves de sports mécaniques eurent lieu de 1903 à 1965.
Son équipe, encore modeste à l'époque, remporta ensuite ses grands succès lorsqu'ell parcourut le monde avec les modèles à compresseur de la série S et avec Rudolf CARACCIOLA.
Sa liste des victoires comprend des courses aussi célèbres que le GP d'Allemagne, la mile Miglia, la course de l'avus et bien d'autres encore.
en 1934, apparurent les flèches d'argent, et remportèrent des victoires impressionnantes. elles enlevèrent une douzaine de GP entre 1934 et 1939.
Après la guerre la célèbre 300SL enleva le mans en 52, et la panaméricana;
En 1954 et 1955 champion du monde avec Fangio;
Nombres de records furent aussi établis, dont un qui existe toujours, par Rudolf Caracciola le 28 janvier 1938 sur l'autoroute Francfot- Darmstadt où il réalisa le kilomètre départ lancé à une moyenne de 432.7 Km/h sur une voie publique.
Sujet: Re: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Jeu 24 Fév 2011 - 9:32
Bravo Eric un site Mercedes digne de ce nom se devait de retracer la vie de Rudolf Uhlenhaut et celle d'Alfred Neubauer, grâce à tes recherches voila qui est fait
1947 A propos du célèbre Directeur de course de Mercedes, un témoignage d'Enzo Ferrari "Mes joies terribles"
Enzo Ferrari et Don Alfredo
-Je vis pour la première fois Neubauer quand il pilotait une Mercedes à la Targa Florio de 1923 ou 1924. C'était un garçon efflanqué, aux yeux très pâles, à la voix aiguë, avec un nez aquilin et des manières brusques. Il n'est pas très sympathique, et Allemand, me dis-je. Je le perdis de vue et n'imaginais absolument pas que Neubauer suivait pratiquement la même route chez Mercedes que moi avec Alfa-Romeo. C'est ainsi qu'en 1934, nous nous retrouvâmes. C'était le début de la formule du poids - 750 Kg autorisés par litre de cylindrée. Mercédès et Auto-Union - ou plutôt l'Allemagne - étaient parvenus à la conclusion que l'heure était venue d'attaquer. Et c'était Alfred Neubauer leur nouveau général. Il était devenu si corpulent que se fut à peine si je le reconnus. Et, dans les années suivantes, comme il s'accordait au développement de Mercédès et de l'Allemagne, Neubauer ne cessa de grossir et devint de plus en plus autoritaire et dictatorial. On le voyait dans les stands, jetant des coup d'oeil méprisants à ses rivaux et aboyant des ordres de sa voix d'officier de la Wehrmacht, tandis que ses subordonnés obéissaient comme sur un terrain de maneuvres. Il devint très vite un personnage célèbre dans notre petit monde, peu aimé dans l'ensemble, ce dont il ne se souciait guère, mais très estimé et très craint pour son efficacité. Je pensai très souvent à Neubauer pendant la guerre: en fait, je ne pouvais m'empêcher de penser à lui chaque fois qu'une colonne motorisée allemande passait devant mes ateliers et qu'un officier descendait de voiture pour commencer à crier des ordres. Mais quand enfin la guerre fut terminée et que Neubauer vint un jour me voir à Modène, j'eus du mal à le reconnaître. C'était un nouveau Neubauer, métamorphosé : il était plus mince, il parlait calmement et il avait un air modeste. "Neubauer ! m'exclamai-je, vous voilà de retour ! A quoi dois-je l'honneur de cette visite ? " Il sourit d'un air humble et me dit que les usines Mercédès n'étaient que ruines, mais qu'on l'avait néanmoins envoyé pour voir qui avait réussi à tenir le coup. Il était heureux,me dit-il, de voir que je n'avais pas succombé. Qu'était-il advenu d'Alfa-Romeo, demanda-t-il ? Et de Maserati ? En le regardant je, je songeai : "Fichtre, ce n'est pas un homme qui est battu, mais qui s'apprête à prendre sa revanche ! "
A la fin de la 2eme guerre mondiale, Mercedes -Benz , reprend ses activités de sport automobile, annonçant son retour aux courses.Hermann Lang and Fritz Rieß conduisent une 300 SL à la victoire aux 24 h du Mans, et Karl Kling gagne la Carrera Panamericana Mexico.
1953
-Sept ans plus tard, en 1954, Alfred Neubauer revint à Monza à la tête d'une écurie de bolides argentés. Il était plus gros et plus dictatorial que jamais. Année aprés année, je le voyais grossir de plus en plus avec une inquiétude croissante : et lui, et Mercédès, et l'Allemagne semblaient se développer comme si tous les trois ne faisaient qu'un, kilo par kilo, succès par succès, mark par mark. Ce progrès ininterrompu me laissait songeur : si Neubauer ne cesse pas de prendre du poids, c'est qu l'Allemagne s'apprête à une autre guerre. Mercédès se retira de la compétition en 1955, après avoir remporté deux championnats du monde Ils exploitèrent la nouvelle formule avec une extraordinaire technique, les moyens financiers nécessaires et l'appui de leur énorme potentiel industriel. En 1961, Neubauer fêta son 70° anniversaire. Je lui envoyai un télégramme de félicitations et il me répondit par une lettre amicale. Il s'occupait du musée de l'automobile de Stuttgart. Toute sa vie il a été fidèle à Mercédès, comme on pouvait s'y attendre d'un véritable soldat comme lui.
1955
La légende des Flèches d'Argent - Silberpfeile - Silver Arrows
Voici l'histoire, la nouvelle W25 se prépare à courir son premier GP. Mercedes-Benz présente deux voitures pour von Brauchitsch et Fagioli au Nürburgring pour le GP de l’Eifel le 3 juin 1934. Lors des vérifications techniques, l’équipe Ferrari (Alfa Romeo) rappela que la pesée « à vide » comprenait le liquide de frein. Qui fut donc rajouté, et là, la balance indiqua 751 kg au lieu des 750 requis ! Plus de solution d’allègement possible à faire rapidement, sauf … la peinture blanche. Poncée jusqu’à l’alu dans la nuit-même, la W25 arriva au poids règlementaire et créa ainsi le nom des Silberpfeile, Flèches d’argent, qui resta dans l’histoire. Von Brauchitsch termina premier ! Sympathique histoire mais probablement fausse ! Le témoignage d’un mécanicien, les livres de von Brauchitsch et de Neubauer, des photos en noir et blanc, et des articles de journaux de l’époque permettent d’affirmer que les Auto-Union fut peintes en gris argent avant ce 3 juin, précisément le 27 mai lors des Avusrennen où les Mercedes-Benz se présentèrent sans courir. Ce serait donc bien les Auto-Union qui furent les premières présentées en couleur argent. Les succès écrasants des monoplaces allemandes et la propagande aidant, ce surnom de Silberpfeile leur fut rapidement donné. A noter que la couleur blanche a toujours été et est toujours aujourd'hui la couleur officielle des voitures de course allemandes.
L'histoire du "grattage" de la peinture en 1934 est une pure invention de Neubauer (il y en a plusieurs dans son livre) destinée à mettre en valeur la réactivité de Mercedes. Brauchitsch l'a reprise dans la 2° ou 3° edition de son livre mais il n'en parle pas dans la première. Une réunion a eu lieu chez Mercedes pour éclaircir ce point. Parmi les membres de cette réunion, les archivistes de Mercedes et des historiens reconnus dont Nye, Ludvigsen, Capps entre autres. Après examen de documents d'époque dont de nombreuses photos issues des archives MB, il a été reconnu que les voitures étaient arrivées au Ring couleur argent, donc pas de grattage. Parmi les historiens, l'Allemand Michael Müller qui avait initié la polémique. La position officielle de MB est désormais que les voitures étaient couleur alu d'origine. Dernier point: l'Eifelrennen était une course de formule libre, donc le poids n'avait aucune importance et on n'en était pas un kilogramme près...
Sujet: Re: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Jeu 24 Fév 2011 - 11:23
Super, les gars !!
Ce n'est pas également le frangin d'Hitchcock ?
Spoiler:
Invité Invité
Sujet: Re: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Sam 26 Fév 2011 - 10:29
Alfred Neubauer et Ernst Hemminger
Mercedes du GP de Monza 1924 est le type ... "Monza" 8 cyl. 2 litres, 2 act, mais seulement 3 vitesses, donnait 170 ch qui fut construite pour cette course. C'est la première Mercedes dessinée par Ferdinand Porsche et le premier 8 cylindres automobile de la marque. Elle fut engagée à Monza pour Masetti, Neubauer, Sailer et Zborowski. (Ne pas confondre le Comte Louis avec Elliot Zborowski qui courut au début du siècle et se tua à la course de cote de La Turbie en 1903.)
Alfred Neubauer l'inventeur du "panneautage" utilisé en compétition jusqu'à nos jours...
Sujet: Re: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Sam 18 Juin 2011 - 6:42
Don Alfredo
Invité Invité
Sujet: Re: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Mar 13 Sep 2011 - 18:11
l'histoire des fleches d'argent à l'origine jusqu'à nos jours est lié entièrement à Alfred Neubauer, c'est pourquoi, je viens de trouver quelques photos sur l'épopée des fleches d'argent que je tiens à poster. vous y reconnaitrez aussi des pilotes prestigieux qui ont partager sa vie, sa passion,
monaco 1937
nurburgring 23 juillet 1939
W125 pilote par rudolf
W25 1934
fangio et moss 1955
1954
1934 nurburgring
Invité Invité
Sujet: Re: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Mar 13 Sep 2011 - 18:13
Merci pour ces photos d'époque.
Invité Invité
Sujet: Re: [Pilote et directeur d'écurie] Alfred Neubauer Mar 3 Juil 2012 - 15:48
Pour en savoir plus un article complet est consacré à Alfred Neubauer dans Étoiles passion N° 6 (Juillet / août / septembre 2009)
Homme orchestre
C'est lui qui inventa la fonction de "team manager". Et ce dès 1934 ! Alfred Neubauer : une forte personnalité, mais aussi un homme qui traversa tant les joies du succès que les épreuves et les drames, en conservant son sens des responsablités et de l'organisation. Il sut utiliser et mettre en place les hommes et les moyens pour atteindre les buts fixés à hauteur des possibilités - importantes - de Daimler-Benz.