Le Mercedes-Benz GLK 320 CDI (2008)Par Camille Pinet 24/07/2008
Source : automobile.challengesA mi-chemin entre le Land Rover Freelander et le BMW X3, le nouveau Mercedes GLK réunit le meilleur des deux mondes : des aptitudes au tout-terrain honorables avec de belles capacités routières. Dans un contexte marqué par la lutte contre les émissions de CO2 et la baisse des ventes de 4X4, l'arrivée du GLK peut étonner. Car la gamme Mercedes-Benz en compte déjà plusieurs : le ML, le GL et le Classe G. Cependant, Mercedes a du se rendre à l'évidence : les 4x4 du futur seront compacts ou ne seront pas. Peu volumineux, plus économes en carburant tout en gardant un style à part, ils sont les moins inadaptés aux bouleversements de l'époque. C'est d'ailleurs ce secteur de marché qui est aujourd'hui le plus actif : après le restylage du BMW X3, l'Audi Q5 vient tout juste de pointer le bout de son nez.
Le nouveau GLK se caractérise par un style tranchant. Sans vouloir porter de jugement de valeur, on peut reconnaître qu'il ne singe pas le ML, au contraire d'un BMW X3 face à son grand frère X5. Ce caractère tranchant se retrouve à l'intérieur : même si l'on reconnaît de nombreux éléments venus de la Classe C les lignes sont beaucoup plus anguleuses avec notamment cette double casquette taillée à la serpe. L'ambiance n'est donc pas aussi ouatée qu'à bord des berlines de la marque. Elle s'accommode d'ailleurs mieux des inserts en aluminium que du bois optionnel.
Un vrai tout-terrainLe style s'accorde avec les prétentions de l'engin. Le GLK ne se contente pas comme le X3 de briller sur route : il peut aussi s'offrir quelques séances de grimpette. Les ingénieurs de Mercedes-Benz nous l'ont dit : le Land Rover Freelander a servi de mètre étalon en la matière. Nous n'avons pas été en mesure de comparer l'un et l'autre sur un même parcours mais force est de constater que le GLK n'est pas manchot hors piste. Equipé du "pack Offroad" facturé 750 €, il est capable d'affronter des obstacles conséquents dans les sous bois grâce à ses porte-à-faux courts et ses protections de soubassements. Nous avons pu mettre à l'épreuve avec succès sur terrain glissant le dispositif d'aide à la descente, similaire dans son principe à celui du Freelander.
Entendons-nous : sans blocage de différentiel et sans boîte de transfert, le GLK ne suivra jamais le Classe G dans les dunes du Grand Ouest africain. Il est d'ailleurs peu probable que ses propriétaires aillent vérifier. Cependant, la promesse de polyvalence inhérente au concept "tout-chemin" est ici pleinement tenue.
PolyvalentC'est tout de même sur la route que l'on attend le GLK au tournant. Là, le Mercedes brille d'autant mieux qu'il repose sur la plateforme de l'excellente Classe C. Si le Freelander a servi de référence pour le tout terrain, c'est le BMW X3 qui est en ligne de mire sur le bitume. Si la prise de roulis reste conséquente, l'efficacité du GLK s'avère remarquable pour un SUV. Nous avons pu le mettre à l'épreuve sur le mouillé : l'engin se montre incisif et adhère remarquablement à la route malgré son poids élevé (1.880 kg). Encore une fois, ces appréciations tiennent compte de la nature du véhicule : il ne s'agit pas de le comparer aux meilleures berlines du marché.
Heureusement, le confort n'est pas altéré par ces aptitudes. Pour un SUV, le GLK se montre confortable : sans atteindre le moelleux du Freelander, le GLK se montre bien plus civil qu'un X3. C'est là une vraie réussite car l'efficacité routière d'un tous chemins se paie le plus souvent par une fermeté excessive des suspensions. Au surplus, son insonorisation s'avère remarquable, même à haute vitesse sur autoroute allemande. Ces belles prestations sont bien mises en valeur dans cette version 320 CDI équipée du V6 3.2 224 ch. Ce moteur convient bien au GLK. Suffisamment puissant il lui permet de briller sur route et sur autoroute. Comme tous les GLK, il ne sera disponible qu'en boîte automatique 7G-Tronic. Un choix qui peut étonner quand on connaît l'impact d'une transmission automatique sur les émissions de CO2. En l'espèce, il sera difficile de consommer moins de 9 litres au 100 km, même à allure modérée.
Le modèle le plus vendu sera très probablement le 220 CDI qui n'arrivera qu'en 2009. Nous avons pu essayer cette version équipée du nouveau Diesel de la marque quelques kilomètres. Grâce au bon étagement de la boîte 7G-Tronic, le déficit de puissance par rapport au 320 est à peine perceptible et la consommation se montre plus raisonnable : nous avons réalisé 8,1 litres aux 100 km sur notre parcours d'essai. Au final le GLK s'affiche comme une réussite. Cette polyvalence se paie au prix fort. A 48.400 €, il s'offre cependant le luxe d'être moins coûteux que l'équivalent chez BMW. Cette version 320 CDI est frappée d'un malus écologique de 1.600 € correspondant à ses émissions de 220 g de CO2 au km.
EN RÉSUMÉ : Mercedes-benz GLK 320 CDI LES PLUS +
Confort de marche pour la catégorie
Tenue de route honorable
Bonnes aptitudes en tout-terrain
Insonorisation de qualité LES MOINS -
Prise de roulis assez marquée
Consommation élevée
Dessin discutable de la planche de bord
Poids élevé
Malus écologique de 1.600 €
Prix élevéDesign GLKSource : automobile.challenges