Mercedes SL 65 AMG 2012 en détailPar Antoine Arnoux le 21 mars 2012
Source : sport-prestige.comC’était prévisible, Mercedes ne laisserait pas le V8 biturbo officier seul au sommet de la gamme SL. Le SL 65 AMG 2012 est né, avec une nouvelle évolution du V12 biturbo. Toujours déchaîné, même si le progrès est symbolique.
Il en a toujours été ainsi chez Mercedes. Enfin, depuis que le SL existe. Noblesse oblige, impossible de passer à côté du V12 pour couronner la gamme. Quitte à faire double emploi depuis l’intégration du blason AMG à la marque,vu que SL 600 et SL 65 AMG se côtoyaient jusqu’à la précédente génération. Cela devrait changer avec la nouvelle mouture du SL, puisque le V12 restera jusqu’à nouvel ordre l’apanage de la version AMG. C’est en tout cas le plus probable, à l’heure du downsizing et de la rationalisation des gammes. Même à ce niveau d’exclusivité…
Aujourd’hui, son positionnement suscite quelques interrogations. Non pas en terme de légitimité sur le créneau des supercars, sa devancière l’a fait avec brio. Mais aujourd’hui, ce rôle est assuré par la SLS Gullwing. À sa décharge, laissons au SL 65 AMG son tempérament un peu plus orienté Très Grand Tourisme… et ses 4 cylindres supplémentaires, un V12 ayant toujours une saveur particulière.
Voilà donc le second SL AMG doté d’un V12. Avec peu d’évolution depuis le premier du nom ( génération R230 ) en 2001, puisqu’il revendiquait déjà 612 ch à l’époque, faisant du SL 65 AMG le roadster de série le plus puissant du marché. Titre qui n’a plus cours aujourd’hui le paysage des supercars ayant évolué. On pense à une Ferrari 599 SA Aperta, pour ne citer qu’elle…
Convenons-en, l’étoile supersonique est restée une référence du genre. Sur la sulfureuse et très exclusive version Black Series, qui devrait être reconduite à moyen terme, la puissance était portée à 670 ch. Mais c’est une autre histoire, un tantinet plus folle.
Mercedes SL 65 AMG : 630 ch et poids en baisse
La course à la puissance s’étant ( un peu ) assagie, le nouveau V12 biturbo se contente de 18 ch supplémentaires pour émarger désormais à 630 ch délivrés à 4800 trs/mn. Pas question de bousculer le bloc M275 déjà connu, raffiné à souhait, mais simplement de lui servir une cure de jouvence ( nouvelle suralimentation et gestion revue ). Le couple, par la même occasion, passe à 1000 Nm ( volontairement limité pour préserver la transmission ) disponible dès 2300 trs/mn.
Toujours percutant, mais son caractère devrait rester le même. Course longue ( alésage x course : 82,6 x 93 mm ), suralimentation dantesque… Attendons-nous à un V12 herculéen, mais assez peu pointu. Le gros progrès est attendu au niveau de la transmission, confiée à la MCT Speedshift 7 rapports revue, annoncée plus rapide et réactive ( nous y reviendrons, elle nous a déjà laissé bonne impression sur le nouveau SL 500 ). Cela aidera le chrono à gagner quelques dixièmes ( 0 à 100 km/h en 4 s, 250 km/h limités en vitesse maxi ).
Son comportement devrait évoluer dans le bon sens également, la balance suivant la même tendance que la gamme SL conventionnelle. 170 kg ont été gagnés grâce à l’usage massif d’aluminium pour sa carrosserie et sa structure, abaissant le poids à 1950 kg. Masse colossale, que tentera de juguler la suspension pilotée ABC recalibrée en conséquence. Pour le clin d’œil, réalisme mis à part, notons que le Start & stop est de la partie. La consommation descend même à 11,6 l /100 km sur le papier… Inutile de relever le décalage du propos.
Première apparition prévue au salon de New York ( du 4 au 15 avril ), en attendant une mise sur le marché cet automne à un tarif fixé à 236 334 € pour l’Allemagne.