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Cordialement,
Asca.
Univers Mercedes
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Maintenant que la rupture est quasiment consommée entre l’écurie de Woking et Mercedes, son motoriste depuis 1995, McLaren doit se mettre à la recherche d’un moteur pour 2012. Ron Dennis, Mansour Ojjeh et Martin Whitmarsh sont devant un choix stratégique, décisif, pour le futur de McLaren.
Mercedes ayant racheté Brawn GP fin 2009, prenant 75.1 % des parts de l’équipe anglaise, née des cendres de l'écurie Honda fin 2008. Mercedes Petronas évolue depuis 2010 en parallèle de McLaren Mercedes. Les cockpits des flèches d’argent sont occupés par Nico Rosberg et Michael Schumacher dans cette équipe 100 % allemande, opposée à la Dream Team britannique de McLaren, composée des deux derniers champions du monde anglais de F1, Lewis Hamilton et Jenson Button.
La firme de Stuttgart s’apprête à revendre ses actions dans le capital de l’écurie McLaren. Depuis ce printemps, Mercedes ne posséderait plus que 11 % du capital; contre 40 % au plus fort de la collaboration entre Woking et Stuttgart. Il est probable que le partenariat de fourniture de moteurs cesse à court terme, 2012 ou 2013. Officiellement, le contrat entre les deux parties n’arrive à échéance qu’en 2015, mais chacun sait qu’un contrat en F1 n’a pas plus de valeur que celle du papier qui le porte ...
Trois choix se présentent donc pour le futur de l’écurie McLaren, après déjà seize ans de collaboration avec Mercedes (1995-2010), période de stabilité exceptionnelle côté moteurs, après l’enchaînement Porsche V6 turbo (1987) Honda V6turbo (1988) Honda V10 (1989-1990) Honda V12 (1991-1992) - Ford V8(1993) Peugeot V10(1994) MercedesV10(1995). De 1987 à 1995, McLaren n’a pas connu de stabilité sur ses propulseurs ... Rien de tel entre 1995 et 2010, le seul changement important étant l’introduction du V8 en 2006, pour se conformer au nouveau règlement imposé par la FIA.
Première option Construire un moteur en interne, comme Ferrari. On sait que Ron Dennis, ennemi notoire de la Scuderia, a toujours respecté le mythe du Cavallino, voulant en égaler le prestige. Même quand elle ne gagne pas, Ferrari est respectée, de par son prestige. C’est ce statut que McLaren doit atteindre, déclarait le patron de Woking en l’an 2000, quand son écurie bataillait avec les troupes de Jean Todt pour les couronnes mondiales en F1.
Bâtir châssis et moteur n’est pas chose aisée, comme l’a prouvé l’exemple Toyota, aucune victoire entre 2002 et 2009. Mais l’expérience de McLaren en Grand Prix est unique. Seule Ferrari possède une histoire plus longue que McLaren. Présente depuis 1950, la Scuderia affronte l’écurie anglaise depuis 1966 (McLaren ayant débuté à Monaco). Ferrari et Renault (champion avec Alonso en 2005 et 2006) ont prouvé qu’il était possible de gagner en F1 en dessinant l’ensemble du châssis accouplé à un moteur conçu en interne. Toyota a échoué de façon cuisante (2002-2009), BMW n’est pas allé au bout de l’idée après avoir phagocyté Sauber en 2006. Mercedes s’essaie à cette formule périlleuse depuis 2010, cinquante ans après les victoires du trio Neubauer - Fangio - Moss en 1955. Mais McLaren, sous l’impulsion de son président Ron Dennis, s’attaque désormais au créneau des voitures de tourisme, sur le segment du luxe, du prestige et de l’esprit sportif. La nouvelle MP4/12C devrait ravir les amateurs de sensations, près de vingt ans après le fabuleuse McLaren F1 conçue par Gordon Murray.
La nouvelle MP4/12C
La McLaren F1 conçue par Gordon Murray.
Cette décision de Ron Dennis de positionner McLaren sur le segment des voitures sportives de luxe n’a fait qu’accélérer la scission avec Mercedes, le constructeur allemand étant déjà échaudé par les scandales à répétition autour de l’écurie de Woking (affaire d’espionnage en 2007, ambiance volcanique entre Alonso et Hamilton en 2007,comportement d’Hamilton en piste en 2008 notamment au Canada, en Belgique et au Japon, tricherie avérée de Lewis Hamilton en Australie en 2009 ...). Cependant, si McLaren choisit la voie complexe de la construction de moteurs en interne, elle devra recruter un motoriste top niveau.
En plus d’envisager le recrutement onéreux d’ingénieurs motoristes de pointe, McLaren devra également augmenter ses effectifs de façon conséquente (actuellement, avec la Scuderia Ferrari, McLaren est l’écurie de F1 comptant le plus d’employés, 800 au total). Le budget de construction d’un moteur sera colossal, il faudra monter un nouveau bureau d’études au sein du fameux McLaren Technology Centre, trouver les locaux adéquats en interne, et recruter en conséquence à Woking... Pas la voie la plus simple pour gravir l’Everest. Mais ce défi est dans la logique de Ron Dennis, dont le credo reste l’indépendance et le prestige de McLaren, qu’il veut ériger en symbole de perfection.
Deuxième option Retrouver un partenariat en exclusivité. Dans ce cas, vers qui se tourner ? Mercedes étant exclu, ainsi que BMW, Honda et Toyota, qui viennent de jeter l’éponge en quittant le championnat du monde. Peu de constructeurs sont sortis renforcés de la crise économique. Parmi eux, Volkswagen, qui a consolidé sa place de deuxième constructeur mondial derrière Toyota, profitant des malheurs des deux géants américains, Ford et General Motors. La firme de Wolfsburg sera-t-elle sensible au prestige du grand cirque de la F1 ? Nul doute que Bernie Ecclestone a déjà tenté des manœuvres de lobbying auprès du groupe Volkswagen, et notamment de son constructeur emblématique sur le segment sportif, Audi.
L’hégémonie de la marque aux anneaux sur les 24 Heures du Mans durant la dernière décennie. Audi aura-t-elle envie de se joindre à McLaren et de quitter le double tour d’horloge ? Rien n’est moins sûr. Si Audi s’alliait à McLaren, l’écurie de Woking connaîtrait son sixième partenaire majeur, après Cosworth, Porsche, Honda, Peugeot et Mercedes. A Ron Dennis de contacter Herr Doktor Wolfgang Ullrich, directeur de Audi Motorsport ... Mais Audi, marque sportive, en tant que concurrente directe de Mercedes et BMW, ne risque-t-elle pas d’être refroidie, comme la firme de Stuttgart, par les ambitions de McLaren sur le segment des voitures sportives de tourisme?
En dehors d’Audi, les possibilités sont très restreintes ... Alfa Romeo ? Subaru ? Porsche ? Bentley ? Ces deux dernières marques appartiennent aussi au puissant groupe Volkswagen, comme Audi. Aston Martin ? Peu probable, la marque anglaise appartient à Prodrive, la société de David Richards pour qui l’entrée en F1 fut chose impossible en 2008. Pour séduire Audi, marque qui fut sous le nom d’Auto Union le rival de Mercedes dans les années 30, grâce à un pilote virtuose tel que Bernd Rosemeyer, le prestige de McLaren ne sera pas de trop ... L’écurie de Woking, joyau de la couronne britannique, a un palmarès magnifique ... Douze titres mondiaux des pilotes, huit titres mondiaux des constructeurs, tous acquis depuis 1974, 168 victoires en Grand Prix depuis 1966 (seul Ferrari fait mieux, avec 211 succès depuis le premier acquis en 1951)... A Ron Dennis d’user de ses atouts à bon escient dans une éventuelle partie de poker menteur qu’il pourrait entamer avec Audi. Une chose est sûre,les négociations promettent d’être âpres...
troisième option Etre simple client, McLaren a déjà connu ce cas de figure en 1993, avec Ford. Orphelin de Honda fin 1992, Ron Dennis n’avait pas eu le temps de trouver un partenaire exclusif et avait du rejoindre Benetton dans la liste des clients de Ford. 1993 pourrait se répéter en 2012 pour McLaren. Mais dans un tel scénario, qui serait le fournisseur des Gris en F1 ?
Ferrari ? Cette hypothèse ne saurait être envisagée, jamais Ron Dennis ne traitera avec l’ennemi historique de McLaren, à savoir la Scuderia ! Mais le patron de Woking avait toujours dit qu’il ne traiterait jamais avec Flavio Briatore pour recruter un pilote, axiome personnel qui fut contredit en 2005 lors de la signature, pour 2007, de Fernando Alonso chez McLaren ... Ferrari vend actuellement des V8 aux écuries Sauber et Toro Rosso. De plus, trois ans après la fameuse affaire d’espionnage industriel entre McLaren et Ferrari, on voit mal l’état-major de Woking accueillir des forces vives de l’équipe de Gilles Simon, puisqu’une collaboration technique serait indispensable pour mettre au point les futurs châssis MP4/26 et MP4/27 avec les moteurs V8 italien...
Cosworth ? Peu probable, l’actuel manque de compétitivité du bloc Cosworth ne conviendrait pas aux exigences de perfection qui ont toujours été la marque de fabrique de McLaren. On voit mal Ron Dennis acheter un V8 qui équipe actuellement Williams, Virgin Manor, Campos (Hispania) et Lotus. En effet, le moteur Cosworth n’est pas assez compétitif comparé aux trois moteurs V8 du plateau, à savoir les moteurs Mercedes, Renault et Ferrari.
Renault ? Possible, même si les deux firmes ont un vieux contentieux commun. Viry-Châtillon équipe actuellement l’équipe Renault (reprise par Genii) et l’écurie Red Bull. Les négociations entre McLaren et Renault furent vouées à l’échec en 1993 à cause d’Elf, McLaren étant lié à son pétrolier de l’époque, Shell, que Ron Dennis ne voulait pas délaisser. Le soutien indéfectible de Ron Dennis envers Shell le conduisit au veto envers Renault, qui de son côté ne souhaitait pas signer de contrat sans Elf. Désormais liée à Mobil, filiale du géant américain Exxon, McLaren accepterait-elle de collaborer avec Total ? Pour l’anecdote, Shell est l’actuel pétrolier d’Audi en endurance ...
En conclusion On ne saurait conseiller autre chose à Ron Dennis que de contempler l’Histoire de la F1 du haut des soixante ans atteints cette année par la discipline ... L’exception Ferrari ne doit pas faire oublier à McLaren que le modèle gagnant a été le partenariat en exclusivité entre artisans anglais (Lotus, Williams, McLaren, Tyrrell, Brabham...) et les grands constructeurs (Ford Cosworth, Honda, Porsche, Renault, Mercedes...). Construire moteur et châssis n’est pas à la portée du premier venu, car à l’exception de la Scuderia, seuls Alfa Romeo (1950 et 1951), Mercedes (1954 et 1955) et Renault (2005 et 2006) ont conquis la couronne mondiale des pilotes depuis 1950. D’un autre côté, la situation économique actuelle n’est guère propice à une alliance sur le long terme avec un grand constructeur, exception faite d’Audi, qui a fait le tour de la question aux 24 Heures du Mans. L’heure du dilemme est venue pour Ron Dennis, garant de la pérennité du groupe McLaren, qu’il a cimenté depuis trois décennies ... Faut-il imiter l’ennemi, Ferrari, en construisant ses propres moteurs et en affirmant son indépendance, ou rechercher un partenaire de prestige comme Audi ? La première solution est la plus complexe, mais comme le disait Pierre Corneille dans le Cid, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
La patience, c’est une valeur qui fit le succès de l’association entre McLaren et Mercedes. Liés depuis la saison 1995, il s’agit tout bonnement du plus vieux partenariat en cours entre une écurie et un motoriste.
La patience, McLaren l’a eu au début de la collaboration, de 1995 à 1998, où le bloc Allemand, conçu par la filiale Ilmor, cassait comme du verre. Jamais Ron Dennis n’a fustigé son partenaire, jamais il ne l’a remis en cause. Au contraire, il lui a accordé sa confiance, et lui a ouvert les portes de son team au constructeur. Dès lors, début 1997, la McLaren abandonnait son habit rouge et blanc (sponsoring Marlboro) pour un gris Argent typique de Mercedes.
MP4-11 GP de France 1996 1996 : 4e au championnat des constructeurs: 49 points (Hakkinen 31, Coulthard 18)
MP4-12 GP de France 1997 1997 : 4e au championnat des constructeurs : 63 points (Hakkinen 27, Coulthard 36) 3 victoires, 1 pole
En 1998, la combinaison s’avère enfin payante, et McLaren-Mercedes domine la saison avec Mika Hakkinen, pilote discret, courtois et très rapide, qui colle bien à la sobriété affichée par Mercedes. Hakkinen récidive avec plus de difficultés en 1999, avant de s’incliner en 2000 et 2001. Car entre-temps, Ferrari et Michael Schumacher ont progressé à pas de géant pour s’imposer.
MP4-13 GP de San Marin 1998 1998 : Champion du monde des Constructeurs : 156 points (Hakkinen 100, Coulthard 56) Champion du Monde Pilote 9 victoires, 11 poles
MP4-14 GP du Japon 1999 1999 : 2e au Championnat du monde des Constructeurs : 124 points (Hakkinen 76, Coulthard 48) Champion du Monde Pilote 7 victoires, 11 poles
MP4-15 GP d'Italie 2000 2000 : 2e au Championnat du monde des Constructeurs : 162 points (Hakkinen 89, Coulthard 73) 7 victoires
MP4-16 GP du Brésil 2001 2001 : 2e au Championnat du monde des Constructeurs : 102 points (Hakkinen 37, Coulthard 65) 4 victoires
A l’aube de la saison 2002, l’image Mercedes, symbolisée par les gentlemen Mika Hakkinen et David Coulthard est préservée. Quand Hakkinen part en retraite, on le remplace par... Kimi Raikkonen, réputé par son calme et sa mesure. A coup sûr, Dennis et Haug ne prenait pas le risque d’une concurrence acharnée entre ses deux pilotes, contrairement au rival munichois BMW, qui associé à Williams, se devait de gérer une paire explosive composée de Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya.
MP4-17 GP de Monaco 2002 2002 : 3e au Championnat du monde des Constructeurs : 65 points (Raikkonen 24 Coulthard 41) 1 victoire
2002 coïncide aussi avec la domination de la Scuderia Ferrari, et Mercedes va donc patiemment attendre que le team de Woking se remette au niveau. En 2003, Raikkonen dispute pour la première fois de sa jeune carrière le titre mondial, mais devra le faire sur la monoplace 2002 améliorée, car le version 2003 est loupée. Malgré cela, Kimi échoue à seulement un point du champion, l’inévitable Michael Schumacher. Mercedes patiente à son tour, devant les errements des hommes de Ron Dennis. Et surtout, la firme espère une confirmation du retour au premier plan en 2004.
MP4-17d GP de San Marin 2003 2003: 3e au Championnat du monde des Constructeurs : 142 points (Raikkonen 91 Coulthard 51) 2 victoires 2 poles
Début 2004, Ron Dennis annonce le recrutement de Juan Pablo Montoya en remplacement de David Coulthard... qui sera effectif pour la saison 2005! C’est une première, et les observateurs ont pu y voir un petit pêché d’orgueil de Dennis envers son compatriote et concurrent de toujours, Frank Williams. Cette attitude n’est pas du goût du constructeur allemand, d’autant que les "Flèches d’Argent", telles qu’on les appelle, ne font pas le poids face aux Ferrari qui atomisent la concurrence. Seul une victoire de Raikkonen en Belgique sauve l’honneur du team, qui est devancé au classement par Ferrari, BAR-Honda et Renault.
MP4-19 GP du Canada 2004 2004: 5e au Championnat du monde des Constructeurs : 69 points (Raikkonen 45 Coulthard 24) 1victoires 1 pole
En 2005, McLaren retrouve le chemin de la victoire, mais pêche par manque de fiabilité face à Renault et Fernando Alonso. Raikkonen se trouve distancé, et le team doit prendre des risques face à l’écurie française, qui s’est appuyé sur un excellent début de saison pour gérer son avance. Sans difficulté, Renault et Alonso s’impose à McLaren et Raikkonen. Et comme en 2004, l’équipe de Dennis ne sera pas en mesure d’enchaîner. Et le cas de Juan Pablo Montoya s’ajoute aux déboires de l’écurie, qui a du mal à gérer tout ça. Résultat, Renault et Ferrari caracolent en tête des GP, quand les McLaren ne font que de la figuration. Ron Dennis use encore son partenaire en annonçant le transfert de Fernando Alonso début 2006, pour la saison 2007 (pied de nez à son vieil ennemi Flavio Briatore)! Une révélation qui n’est pas du goût de l’Espagnol et de Renault, qui souhaitaient différer cette annonce. Mercedes, une nouvelle fois, patiente et espère que l’arrivée du double champion du monde espagnol va lui permettre de retrouver le chemin de la victoire.
MP4-20 GP du Brésil 2005 2005: 2e au Championnat du monde des Constructeurs : 182 points (Raikkonen 112 Montoya 60) 10 victoires 7 poles 11 records du tour
MP4-21 GP de Malaisie 2006 2006: 3e au Championnat du monde des Constructeurs : 110 points (Raikkonen 65 Montoya 26 Pedro de la Rosa 19) 3 poles 3 records du tour
Et c’est une équipe copieusement revu qui attaque 2007, avec Fernando Alonso et le débutant Lewis Hamilton. Les McLaren-Mercedes écrasent la concurrence, dominent le championnat quand les premières fissures apparaissent. Ron Dennis a du mal à contenir ses deux pilotes, et, dès Monaco, Hamilton reproche à son team de favoriser Alonso. La guerre ne va pas tarder à éclater entre les deux hommes, et au lieu de tempérer ses pilotes, Ron Dennis choisit Lewis Hamilton, le supportant envers et contre tout. De plus, une affaire d’espionnage industriel éclate entre McLaren et Ferrari, dans laquelle l’écurie anglaise sera reconnue coupable et condamnée (100 millions d’euros d’amende et le déclassement au championnat contructeurs). Après d’incessantes batailles entre Hamilton et Alonso, c’est finalement Kimi Raikkonen qui s’impose sur Ferrari au championnat des pilotes. Mercedes vit cette humiliation en silence, tandis que Fernando Alonso est prié de quitter les lieux.
MP4-22 GP de Malaisie 2007 2007: Championnat du monde des Constructeurs : 0 (218)* points (Alonso 109 Hamilton 109 ) 8 victoires 8 poles
* Les pilotes McLaren ont marqué 15 points à l'occasion du Grand Prix de Hongrie. Mais en raison du comportement de l'écurie lors des qualifications, les commissaires ont décidé que ces points ne seraient pas inscrits au championnat du monde des constructeurs. McLaren a fait appel de cette décision avant de se désister le 18 septembre. Le jugement du Conseil Mondial de la FIA rendu le 13 septembre 2007 condamne l'écurie McLaren au retrait de tous les points inscrits au championnat des constructeurs dans l'affaire d'espionnage avec l'écurie Ferrari et lui inflige une amende record de 100 millions de dollars. De plus l'écurie ne pourra pas inscrire de nouveaux points au championnat constructeur cette saison. L'écurie n'a pas fait appel de cette décision. Par contre, aucune sanction n'est prononcée à l'encontre des pilotes, lesquels conservent leurs points acquis.
Mercedes, firme qui a toujours souhaité donner une certaine image à son engagement en Formule 1, ne peut pas rester insensible à une telle sanction. Et le constructeur compte sur 2008 pour redorer son blason terni. Malheureusement, Lewis Hamilton a beaucoup trop fait parler de lui, et bien au-delà du titre de champion des pilotes décroché sur le fil au Brésil. Maladroit, parfois anti-sportif, provocateur, un peu "bling-bling" aussi, le prodige britannique se met à dos le paddock. Et Hamilton est désormais réputé par ses succès comme par ses écarts. Pour Mercedes, qu’il semble loin le temps des victoires de Hakkinen...
MP4-23 GP de Belgique 2008 2008: 2e au Championnat du monde des Constructeurs : 151 points ( Hamilton 98 Kovalainen 53) Champion du Monde Pilotes 6 victoires 8 poles
Début 2009, pour la première fois, Mercedes équipe deux autres teams: Force India et Brawn GP. Et le comble se produit. Brawn GP domine ses concurrents, tandis que McLaren se meurt en milieu de grille. Pire, Hamilton et son équipe se voit déclassés en Autralie pour avoir menti délibérément aux commissaires de courses concernant un fait impliquant Jarno Trulli et le champion du monde. Ce mensonge avait eu pour conséquence le déclassement du pilote italien.
MP4-24 GP de Malaisie 2009 2009: 3e au Championnat du monde des Constructeurs : 71 points ( Hamilton 49 Kovalainen 22) 2 victoires 4 poles
MP4-25 GP d'Australie 2010 2010: 2e au Championnat du monde des Constructeurs : 454 points ( Hamilton 240 Button 214) 5 victoires 1 poles
Norbert Haug, directeur de Mercedes, a donc fait savoir qu’il en avait assez. Ce n’est que la conclusion logique de la dérive de l’attitude de McLaren ces dernières années. Mercedes est un constructeur qui, plus que quiconque, s’appuie sur une image classieuse et haut de gamme. Sa politique en Formule 1 a toujours été la même, à savoir s’élever au-dessus de ses concurrents en terme d’éthique. Un peu comme les coureurs britanniques dans les années 50 pilotaient leur monoplace en portant le nœud-papillon. Et s’il est un fait, c’est que McLaren a beaucoup plus besoin de Mercedes que Mercedes n’a besoin d’elle. Il est temps que le team de Woking se rachète une conduite, au risque de perdre son précieux partenaire. Car en terme d’image aujourd’hui, l’ennemi juré de la firme à étoile, BMW, fait bien meilleure impression. Un comble, quand on connaît la situation des deux constructeurs il y a 7-8 ans dans la discipline.
Avec 218 points marqués par ses pilotes, 8 victoires, 8 poles McLaren aurait du remporté le championnat sans son exclusion du Championnat du Monde 2007 McLaren avait tout pour triompher. Une MP4/22 au moins aussi compétitive que la Ferrari mais plus fiable (talon d'Achille, pourtant, des précédentes créations de Woking). La présence en ses rangs d'un double Champion du monde en titre connu pour fédérer un team autour de sa personne. Et un débutant médiatique et surdoué, le rookie le mieux préparé de l'histoire de la F1. Bilan ? Huit victoires, autant de pôles mais pas la moindre couronne. Celle des constructeurs s'est réglée sur tapis vert. La faute à cette sombre histoire d'espionnage aux dépens de Ferrari, qui vaudra à l'équipe britannique d'être exclue du championnat, avec une amende record de 100 millions de dollars à la clé. Celle des pilotes a été offerte sur un plateau à Räikkönen, ex-enfant chéri de la maison. Nul ne pouvait prévoir que Lewis Hamilton serait d'entrée aussi véloce que Fernando Alonso. Mais en couvant l'un au détriment de l'autre, Ron Dennis a déclenché une guérilla interne aux effets dévastateurs. Leader supposé des Gris, l'Espagnol a vite pris ombrage du soutien dont bénéficiait son jeune équipier. La presse, anglaise surtout ne cessa d'alimenter le feu. L'incident aux essais en Hongrie plomba définitivement les relations entre les deux pilotes. Régulier, accrocheur, tenace dans l'adversité, Alonso a toutefois fait d'inhabituelles erreurs (Montréal, Japon) qui se paient cher au décompte final. Des fautes, Lewis n'en a commis aucune lors d'une exceptionnelle première partie de saison. Le Ring vit la première, mais c'est à Shanghai et Interlagos que le prodige perd un titre qui lui était acquis. Trop de pression, fierté mal contenue, mécanique défaillante au mauvais moment (McLaren n'avait connu aucun souci en course avant le Brésil), stratégie maladroite d'une écurie qui parut, près du but, soucieuse de priver plus Fernando que Kimi des lauriers... Cela n'enlève rien au fait qu'Hamilton a livré une première campagne d'exception, qu'Alonso reste un formidable pilote et que McLaren est revenue au sommet, mais l'addition laisse en bouche un goût bien amer : celui de la défaite.
Dernière édition par Bob le Jeu 20 Jan 2011 - 11:16, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 19 Jan 2011 - 21:25
Superbe sujet, très bien documenté :jpon:
Très intéressant, à suivre ... je pencherais personnellement pour l'option 3.3 !
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 19 Jan 2011 - 21:49
Pierro 40 a écrit:
Superbe sujet, très bien documenté :jpon:
Très intéressant, à suivre ... je pencherais personnellement pour l'option 3.3 !
Ça parait le plus simple et le plus sage en effet, du moins dans un avenir proche.
Cependant Ron Denis à toujours eu de hautes ambitions et s'il veut vraiment s'implanter durablement sur le marché des Supercars, il lui faudra un moteur McLaren un jour ou l'autre....
Reste une option non évoquée, partir d'une base existante, retravaillée profondément par McLaren qui y apposerait son nom, un peu à la façon Illmor/Mercedes ou AMG/Mercedes....
Reste à savoir si la F1 est toujours aussi attractive et si la crise financière ne viendra pas mettre un terme à toutes ces belles ambitions. Quand à Mercedes, les résultats de la saison 2010 devraient peut-être les inciter à la prudence..... Renault quitte la F1 mais est tout de même champion du monde grâce à Red Bull, ce type d'association présente un gros avantage, en cas de succès on partage les lauriers, en cas d'échec on peut rejeter la faute sur le partenaire...
Dernière édition par Bob le Mar 25 Jan 2011 - 16:46, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mar 25 Jan 2011 - 16:45
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Sam 29 Jan 2011 - 17:36
La Mc Laren dans une livrée orangée en Hommage à Bruce Mc Laren
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 11:56
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 12:18
Là aussi l'aileron avant est torturé
Un coup des designers de la Biome ou des Benzculteurs
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 12:28
Asca a écrit:
Là aussi l'aileron avant est torturé Un coup des designers de la Biome ou des Benzculteurs
Rien de bien étonnant à cela, d'une part parce que les lois de l'aérodynamique sont les mêmes pour tout le monde, dès qu'une équipe trouve une nouvelle solution, toutes les autres écuries s'en inspirent et d'autre part selon l'article que tu as posté hier, je cite : "Force India, qui profite d’un partenariat technologique avec la puissante écurie McLaren.....", je ne sais pas jusqu'à quel point va cette coopération, mais ceci doit expliquer celà
Asca
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 16:36
Une chance ! , ce n'est pas tout à fait le même aileron
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 16:59
Cet année j'ai lu qu'ils avaient le droit à des ailerons arrières mobiles....
La FIA doit encore déterminer certains détails réglementaires sur l'utilisation de l'aileron arrière mobile. Les équipes peuvent désormais utiliser un aileron arrière mobile pour faciliter les dépassements. En appuyant sur un bouton, le pilote relève le flap supérieur de l'aileron arrière. L'écart entre les deux flaps passe de 15mm à 50mm. La traînée aérodynamique diminue et vitesse de pointe est améliorée de 10 à 15km/h. Dès que le pilote touche les freins, l'aileron reprend sa position initiale.
En essais et en qualifications, le pilote pourra utiliser le système à tout moment. En course, il sera désactivé pendant les deux premiers tours et ensuite, il ne servira que pour doubler. Le pilote ne pourra l'utiliser que s'il est à moins d'une seconde d'un concurrent, avec une gestion électronique. Une seule zone pour dépasser ?
La FIA a déjà prévenu que des ajustements dans le règlement seront possibles pour rendre le système efficace, notamment sur la distance entre les pilotes pour l'utilisation du système en course. Selon le site web du magazine AUTOSPORT, la FIA prévoit également une zone où l'utilisation de l'aileron mobile sera autorisée pendant la course. Il pourrait être autorisé seulement dans les 600 derniers mètres de la ligne droite principale.
Ça promet, un joli bordel et pas mal de contestation en perspectives AMHA
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 18:04
La vache ! Quel bronx
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 18:13
Ouais, il va y avoir du sport......pour les avocats
Asca
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Mer 9 Fév 2011 - 18:45
Ca ne me redonne pas l'envie de regarder ...
Le jour où ils mettent des 12,7 à l'avant pour éliminer un concurrent, je m'y recolle !
Invité Invité
Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Jeu 18 Aoû 2011 - 7:58
Les F1 Mc Laren sont rares en dehors de Paragon étant donné le penchant bien connu de Ron Dennis pour le contrôle strict de tout. La mise aux enchères d’une MP4/6 de de 1991 est donc un petit évènement en soi, d’autant qu’elle a été pilotée par Ayrton Senna, de retour dans l’actualité à l’occasion du succès du film qui lui est consacré. Mais cette voiture est particulière à un titre supplémentaire: elle est en pièces détachées, rattachées sur un cadre façon maquette.
Jay Burridge était en seconde année au Central Saint Martins College of Art and Design en 1992 et passionné de F1 lorsque que lui fut attribuée une commission de Mc Laren pour la réalisation d’une sculpture basée sur une de leurs voitures. Accueilli à l’usine pour une visite qui lui permettrait de chercher une idée, il fut frappé par une MP4/6 désassemblée, qu’il imagina comme une maquette à l’échelle 1. Il eut alors la vision d’une grappe en acier sur laquelle seraient attachées les pièces de la carrosserie qu’il proposa à Ron Dennis qui accepta.
L’oeuvre fut exposée chez Marlboro à Londres avant d’être remisée. Lorsqu’Ayrton Senna disparut en 1994, Ron Dennis demanda à Burridge de ne pas mettre la mettre en vente; le sculpteur respecta son souhait et la sculpture lui fut rétrocédée officiellement en 1996. La MP4/6 fut ensuite restaurée chez McLaren en 2004 pour être exposée à Goodwood durant le Festival of Speed dans une exposition consacrée au pilote brésilien. Elle est toujours la propriété de Jay Burridge qui a décidé de la mettre en vente lors de la vente de Coys qui aura lieu au Nürburgring le 13 août prochain, 20 ans après le dernier titre mondial d’Ayrton Senna sur cette auto. Le commissaire priseur estime sa valeur entre 30.000 et 50.000 livres (entre 35 000 et 57 000 euros).
Source: Coys
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Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Ven 19 Aoû 2011 - 12:14
Une maquette aussi historique, je l'aurai estimé au moins à 100000€ .
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Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Ven 16 Sep 2011 - 6:35
Lewis et Jenson à Paragon Par Francois Tessier le 1 juillet 2010 [url=http://www.leblogauto.com/2010/07/lewis-et-jenson-a-paragon.html]Source :
Mc Laren Technology Center, propose notamment des laboratoires ainsi que des bureaux de design et de développement ou encore un illustre garage. Au cœur de ces nouvelles installations, qui ont coûté plus de 200 millions de livres (295,9 millions d’euros) et nécessité cinq ans de travaux, on peut découvrir exposées quelques-unes des plus célèbres voitures de l’écurie dont celle de James Hunt, champion du monde en 1976, ou la dernière Mc Laren pilotée par Ayrton Senna en 1993. Dans cette vidéo les deux champions du monde font le tour du propriétaire. Ici un coup d’œil pour celle de Mansell. Là pour celle de Prost. Mais là surtout pour la MP4-4 F1 d’Ayrton Senna…
… Laquelle vous le verrez ci-dessous ne laisse insensible ni Hamilton ni Button.
Source : McLaren.
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Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Ven 16 Sep 2011 - 15:45
Ça doit faire quelque chose de monter là dedans.
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Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Dim 18 Sep 2011 - 10:29
Spéciale dédicace pour Eric
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Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Sam 17 Déc 2011 - 13:17
La Mc Laren MP4-16 bi-place 2001
La Mc Laren MP4-16
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Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Sam 17 Déc 2011 - 15:52
Jolie tout ça !
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Sujet: Re: [Historique] La Saga McLaren-Mercedes 1995-2012 Sam 7 Juil 2012 - 10:09
McLaren, la série animée Par Pierre-Laurent Ribault le 9 juillet 2012 Source : leblogauto.com
Quand on pense à l’écurie la plus joyeuse du paddock de F1, ce n’est certainement pas McLaren qui vient à l’esprit en premier. L’attention extrême du détail de Ron Dennis, le McLaren Technology Center, la compétitivité absolue, la propreté clinique, tout cela est admirable mais ne donne pas de premier abord envie de se taper sur les cuisses. Et pourtant, c’est bien de Woking que nous arrive, et qui plus est à l’initiative du chairman lui-même Ron Dennis, le premier épisode d’une série d’animation sur le thème de… l’écurie McLaren.
Les personnages principaux en sont deux pilotes, Lewis (doublé par Lewis Hamilton, qui est un vieux routier du doublage après Cars 2) et Jenson (doublé par Jenson Button), dont on suit une journée typique dans les entrailles du McLaren Technology Center où l’on découvre la fameuse piste souterraine dont la légende court les forums depuis l’ouverture du bâtiment dessiné par Norman Foster.
Comme tous les bons films d’animation, le court-métrage fonctionne à deux niveaux, au premier degré pour les enfants mais également pour les fans qui apprécieront les allusions au vrai monde de la F1. Evidemment, après la performance pour le moins mitigée à Silverstone hier le debriefing de ce matin dans le vrai Technology Center sera sans doute un peu moins amusant, mais quelques soient les circonstances, un peu d’humour ne peut jamais faire de mal.